Un film documentaire alerte sur les conséquences environnementales du surpâturage
Un film documentaire alerte sur les conséquences environnementales du surpâturage

SENEGAL-CINEMA-PREVENTION

Dakar, 17 déc (APS) – Le film documentaire ‘’Aakimo 2, toraxal suuf” (la terre est fatiguée, wolof), du réalisateur français Nicolas Van Ingen, et produit par la Fondation Konrad Adenauer (FKA), a été projeté, mardi, en avant-première pour alerter sur les conséquences environnementales du surpâturage et des feux de brousse sur les sols.

Ce film d’environ 35 minutes cherche à sensibiliser les populations locales, les acteurs politiques et élites du pays, sur l’appauvrissement des sols agricoles causé par le surpâturage, tout en instaurant un débat sur l’espace public, à ce sujet.

‘’Ce film, est le deuxième épisode et porte sur l’épuisement de la terre. Le premier épisode, c’était sur le pillage de la forêt, la mer et les ressources minières, en particulier l’or”, a dit, mardi, son réalisateur en marge de la séance de projection du film.  

”A travers ce film, il était question de montrer comment les feux de brousse répétitifs ainsi que le surpâturage, induisent des pertes environnementales énormes, lesquelles causent à la fois des conséquences sociales sur différentes populations.

‘’ (…) il y a, par exemple, des agriculteurs qui vont être sédentaires, des nomades qui vont arriver avec leurs troupeaux, qui vont se confronter à des intérêts différents’’, a-t-il cité, appelant à l’ouverture d’un espace de dialogue pour anticiper sur certains conflits latents entre les éleveurs et les agriculteurs.

‘’ (…). Les conséquences environnementales du surpâturage sont énormes sur la faune, la flore, mais aussi sur les populations’’, a-t-il insisté.

Le représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer, Jonathan Novak, a souligné que les images de ce film documentaire, sensibilisent et ouvrent un débat ”très important” concernant la gestion des ressources naturelles au Sénégal.

‘’Nous avons tous besoin d’une gestion plus durable et plus saine de nos terres. C’est une matière qui est très importante pour toutes nos sociétés, et c’est la base du vivre ensemble’’, a-t-il laissé entendre.

Il dit considérer la gestion des ressources naturelles, comme la base de la protection contre les changements climatiques, qui doit également être au ”cœur des préoccupations des populations”.

‘’Nous appelons à un changement de paradigme, amener les populations vers les forêts communautaires et mettre les moyens qu’il faut pour que le service des eaux et forêts mène à bien leur mission’’, a lancé de son côté, le journaliste de la radio ‘’Number one Ziguinchor’’, Ibrahima Gassama.

Il prône également le recours au dialogue permanent entre éleveurs et agriculteurs, et à la mise en place d’un système de parcours du bétail bien défini pour éviter des conflits entre ces deux groupes sociaux du monde rural.

AMN/AB