Saint-Louis, 17 déc (APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, fait partie de la première cohorte d’étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord), dénommée »les dinosaures » et dont sont issus beaucoup de cadres sénégalais et étrangers. De retour à l’UGB pour participer à »Alumni Day », l’ancien étudiant s’est souvenu de son passage dans la deuxième université publique sénégalaise, qui a accueilli sa première cohorte de 600 d’étudiants, le 17 décembre 1990. Au public venu assister à cet évènement, il a raconté des anecdotes les unes plus succulentes que les autres de ses premiers pas à l’université Gaston Berger. Cette université est implantée à côté des villages Sanar Peul et Sanar Wolof, peuplés respectivement des deux ethnies. De là vient le nom de Sanar que les étudiants donnent souvent à cette université située à environ 12 km de la ville de Saint-Louis. Abdourahmane Diouf rappelle avoir foulé le sol de Sanar le 17 décembre 1990, ‘’un jour mémorable’’ selon lui, pour faire partie de la première promotion de la deuxième université publique du Sénégal. ‘’Je me rappelle encore ce jour mémorable. C’est Pa Ndiaye qui a pris mon sac pour me conduire à ma chambre, où j’ai passé l’essentiel de mon séjour estudiantin’’, se remémore-t-il avec beaucoup de nostalgie. ‘’On nous appelait les dinosaures parce que nous cohabitions avec les reptiles’’, dit-il, très fier d’avoir bravé les rigueurs de Sanar, où il manquait tout à l’époque. ‘Ce n’est pas la même configuration, et quand je viens ici je me rends compte que les choses ont beaucoup changé’’, lance-t-il sous le contrôle de quelques »dinosaures » et de pionniers, des étudiants de la première et de la deuxième promotion de Sanar. Abdourahmane Diouf avoue qu’il n’était pas un bon sportif pratiquant. Mais, il dit avoir joué sa partition en assurant la présidence d’une commission importante dans un club, celle des transports de l’équipe de l’UGB. ‘’Quand l’équipe se déplaçait à Dakar, Thiès et ailleurs, il nous revenait d’organiser le déplacement des supporters en mobilisant des bus’’, confie le ministre. Il dit avoir fièrement joué son rôle. Il se remémore d’ailleurs que l’UGB a été la première équipe de 4ème division composée essentiellement d’étudiants à avoir disputé les quarts de finale de la Coupe du Sénégal. ‘’Nous avons été éliminés sur le score sans appel de 6 à 0 par une grande équipe de l’ASC Douanes au stade de l’Amitié, aujourd’hui Léopold Senghor et le célèbre reporter sportif Abdoulaye Diaw avait beaucoup parlé de nous’’, dit-il. Parmi ses performances en tant que président de cette commission, il a rappelé avoir dirigé l’une des plus grandes équipes de supporters en terme de mobilisation, venue soutenir les Lions lors de Sénégal 92, la seule CAN organisée sur le sol sénégalais. A Sanar, le ministre se souvient encore des soirées passées aux abords du terrain de sport du village B, où logeaient les étudiantes. ‘’Une heure courue par qui vous savez pour se faire voir’’, dit-il d’air taquin à l’endroit de ses camarades de promotion. En effet, ce village était celui des étudiantes dont les garçons rêvaient d’attirer les charmes. Il était interdit d’accéder à ce village à une certaine heure et Pa Ndiaye veillait au grain pour chasser d’éventuels ‘’récalcitrants’’. Des idylles nouées à Sanar, certaines ont abouti à des mariages, et il confie avoir trouvé son âme sœur dans ce campus. D’ailleurs, les unions entre anciens étudiants sont légion et ces couples vivent parfaitement leur amour jusqu’à aujourd’hui, déclare le ministre. Le plus comique dans cette affaire, dit-il, ce sont les étudiants qui ont initié une marche pour réclamer que les portes du village soient ouvertes aux garçons. Mme Awa Gueye Thioune a elle aussi fait des confidences sur son passage à Sanar. ‘’J’étais un rat de bibliothèque, que je quittais tard aux environs de 21h’’, se souvient-elle. Elle indique que le bibliothécaire, vu le danger qu’elle pouvait encourir, lui avait recommandé de toujours réciter la salat ‘’Ayat kursiyou’’ (verstet du Trône), reconnue pour ses vertus protectrices. »Il me disait toujours de réciter cette prière quand j’étais seule dans la rue et c’était comme une sorte d’assurance que je sentais », affirme Mme Thioune. Elle considère le ministre comme un mentor qui a guidé ses premiers pas dans les études et la recherche. Le ministre de l’Assainissement Cheikh Tidiane Dièye fait partie également des étudiants qui ont fréquenté l’UGB. Il s’en est souvenu lors de son passage à Saint-Louis. Il déclare qu’il s’est lui aussi marié dans la vieille ville. AMD/ASB/ASG/ADL
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