Tivaouane, 24 nov (APS) – Un cadre de concertation regroupant les 19 collectivités territoriales du département de Tivaouane, mis sur pied vendredi, compte œuvrer au relèvement, d’ici 2025, à au moins 5% du budget national, des transferts de ressources qu’elles reçoivent de l’Etat et des industries extractives implantées dans ladite circonscription.

Le cadre qui regroupe les 18 communes, en plus du conseil départemental de Tivaouane, s’intéresse aussi bien aux transferts de ressources de la part de l’Etat, que des industries extractives implantées dans le département.

Cette entité mise sur pied sous l’impulsion de la présidente du conseil départemental de Tivaouane, avec l’orientation et l’appui de l‘ONG Legs Africa, l’Usaid, en collaboration avec l’Union des radios communautaires (URAC), est ouverte aux organisations communautaires de base, au secteur privé, aux services déconcentrés et à d’autres organisations de la société civile.

Cette instance déplore la “faible part“ réservée aux collectivités territoriales, qui tourne autour de 1,7% du budget national.  Elle a également constaté, pour le regretter, le non-versement au département de Tivaouane et la commune de Méouane des 2% du capital de la centrale solaire photovoltaïque de  Sinthiou Mékhé.

Avec l’encadrement des techniciens de Legs Africa, le cadre compte s’appuyer sur des alliés pour mener un plaidoyer invitant les entreprises extractives à verser plus de ressources à toutes les collectivités territoriales du département de Tivaouane en général et aux communes riveraines desdites industries, en particulier.

Les collectivités du département s’intéressent aux réformes du cadre juridique du secteur minier, qui renforcent les possibilités légales offertes aux collectivités territoriales de bénéficier des retombées de l’exploitation des ressources naturelles.

Selon Seynabou Gaye Touré, porte-parole du jour qui a lu une déclaration portant les signatures  des 19 collectivités membres, ce regroupement se veut un instrument d’analyse et de suivi budgétaire, devant favoriser l’efficacité des dépenses publiques dans le département. Il compte aussi échanger sur les priorités de développement durable du département.

Le cadre de concertation réclame plus de transparence dans la collecte et la redistribution des fonds de dotation de la décentralisation, du fonds d’équipements des collectivités territoriales, du fonds d’appui et de péréquation, du fonds d’appui au développement local.

Pour le président de l’ONG  Legs Africa Elimane Kane, cet “acte historique“ des collectivités locales du département de Tivaouane est non seulement “salutaire“, mais  il est aussi porteur d’un leadership qui “fera bouger les lignes d’ici 2025“.

“Nous restons totalement à la disposition de ce cadre de concertation qui peut réorganiser toute l’architecture budgétaire des collectivités territoriales du département“, a dit M. Kane, pour qui, la naissance de cette organisation est une “bonne nouvelle pour une prise en charge correcte des préoccupations des populations par les collectivités territoriales“.

Il s’inscrit en droite ligne de l’un des objectifs de l’Acte 3 de la décentralisation, qui est de créer, à l’horizon 2025, des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable.

MKB/ADI/MTN

 

 

 

 

 

 

 

 

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