Thiès, 15 jan (APS) – Le gouverneur de la région de Thiès, Saer Ndao, a lancé officiellement, mercredi, les consultations sur la révision de la loi agrosylvopastorale et halieutique (LOASPH), avec toutes les catégories d’acteurs concernées, a constaté l’APS.

 »Le Sénégal tire beaucoup de ses richesses de l’économie rurale, avec le secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche », a fait remarquer le gouverneur, en présidant la cérémonie de lancement desdites consultations, dans les locaux des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD).

La Loi d’orientation agrosylvopastorale (LOASP), portant sur l’économie rurale, a été votée le 25 mai 2004 par l’Assemblée nationale et promulguée le 4 juin de la même année.

Cette loi-cadre a permis une mise en cohérence de toutes les actions de développement agrosylvopastoral et halieutique et a assuré une lisibilité de la politique du pays dans ce domaine.

Au bout de 20 ans, échéance fixée par les autorités, la révision de cette loi est engagée, en tenant compte des avis de l’ensemble des parties prenantes.

En consultant tous les acteurs lors de cette rencontre, il s’agit d’adopter une « approche participative et inclusive », a relevé le gouverneur de Thiès.

La révision de cette loi intervient dans un contexte marqué par l’avènement d’une agriculture dite moderne, avec les coopératives agricoles qui constituent un « lieu de prédilection de l’industrie agricole », a-t-il relevé.

Saer Ndao a insisté sur les difficultés liées à l’application des lois, de quelque type qu’elles soient. « On a beau faire des lois, c’est dans l’exécution qu’il y a des difficultés », a-t-il souligné.

Il considère que « c’est dans les comportements, les attitudes et les aptitudes entre les acteurs qui doivent partager cette loi, qu’il y a des difficultés ».

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont une manifestation des problèmes en question, poursuit-il.

Le président du comité du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), Ndiakhaté Fall, a insisté sur l’importance de ces consultations qui permettent de revisiter la loi d’orientation.

C’est une façon de les faire « participer activement au processus de développement économique et social du Sénégal, et particulièrement pour l’atteinte de la vision Sénégal 2050 », a-t-il fait valoir.

Il soutient que l’agriculture au sens large, incluant l’élevage, la pêche et la foresterie sera « le cœur de (la Vision) Sénégal 2050 », le nouveau référentiel des politiques publiques.

Pour y arriver, il faudra que les paysans puissent participer, « mais surtout prendre conscience de leurs responsabilités », a-t-il estimé.

BT/ADI/ASG/ADL/BK

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