De l’envoyée spéciale de l’APS : Adama Diouf Ly

Dodoma (Tanzanie) 28 jan (APS) – Le Projet d’investissement dans le réseau de transport de l’énergie (BTIP) et la centrale électrique implantée à Dodoma, une région distante de 584km à Dar es Salam, l’ancienne capitale tanzanienne, ont été présentés à un groupe de journalistes venus assurer la couverture médiatique du Sommet africain sur l’Energie de Dar es Salam, comme modèle d’intégration énergétique régionale.

Cette initiative vise à renforcer le réseau électrique national et soutenir l’intégration énergétique régionale en facilitant les échanges d’énergie entre pays d’Afrique de l’Est, a expliqué l’ingénieur électricien principal de la centrale, Adolph Kigombola, à une dizaine de journalistes.

Tour à tour, ces derniers ont visité, les bureaux de la Société tanzanienne d’électricité (TANESCO) à Dodoma, la centrale électrique, une entreprise de reprographie à l’hôpital régional de référence de Dodoma, le lycée technique de perfectionnement et une usine de fabrication d’huile de tournesol ‘’Mainland’’, en phase d’installation, bref des structures bénéficiaires de l’énergie de cette centrale.

Portée par la Société tanzanienne d’électricité (TANESCO), la centrale qui occupe des centaines d’hectares à la lisière de la localité de Vulya, vise à améliorer la transmission de l’énergie électrique du sud vers le nord de la Tanzanie, tout en anticipant la coopération énergétique avec les pays voisins tels que le Kenya et l’Éthiopie.

Dotée d’ une capacité de 400kwa, la centrale a permis le développement de nombreuses infrastructures sociaux de base dans cette région.  »La disponibilité de l’énergie permet un investissement dans les équipements de dernière génération, les établissements publics de santé, les écoles mais également des entreprises », a expliqué l’ingénieur principal, responsable de la centrale.

L’infrastructure relie Dodoma à Singida sur 670 km et se connecte au projet d’interconnexion électrique Kenya-Tanzanie (KTPIP), donnant ainsi un nouveau visage à la région, selon l’ingénieur.

‘’Elle permet des échanges d’énergie (importation et exportation) pouvant atteindre 200 mégawatts vers le Kenya et l’Éthiopie, et, à terme, vers une grande partie des pays de l’EAPP (Eastern African Power Pool)’’, a-t-il ajouté.

Il a indiqué qu’au niveau national, la centrale a permis de ‘’rendre disponible l’électricité en continu dans les foyers, mais également de permettre à certains grands consommateurs de la région de se connecter directement comme l’hôpital régional, ainsi que des établissements de formation avec des équipements particuliers et des entreprises’’.

Le fréquence de coupure du courant due à la surcharge des infrastructures de transmission (lignes et transformateurs) a diminué drastiquement devenant nulle, a encore confié Kigombola.

A l’hôpital régional de référence de Dodoma, le Directeur de l’hôpital Baraka Maponda, a expliqué que la disponibilité de l’énergie a permis l’acquisition de ‘’matériels lourds de laboratoire, de scanners mais également de machines à laver d’une grande capacité pour la buanderie’’.

Selon lui, ceci a entrainé l’augmentation de la fréquentation de l’établissement hospitalier qui est passé du simple au double, c’est à-dire, passant de 1.000 patients jour à 2000, dans la vingtaine de services que comptent l’hôpital de Dodoma, le plus grand de la région.

Des chefs d’État africains, des chefs de gouvernements, des leaders du secteur privé et des partenaires au développement, participent du 27 au 28 janvier, au sommet africain de l’énergie ‘’Mission 300’’ de Dar es Salam en Tanzanie.

Prévu au centre de conférences Julius Nyerere, il vise une intégration énergétique régionale pour un développement durable, un accès à la santé avec des équipements modernes, mais également une éducation de qualité avec des classes connectées aux ressources numériques, lit-on dans un document.

Les parties prenantes s’engageront à mettre en œuvre des réformes ambitieuses et des actions concrètes afin d’étendre l’accès à une électricité fiable, abordable et durable à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030.

ADL/AB

 

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