Goudiry, 22 avril (APS) – Plus de quatre cents enfants non déclarés à la naissance ont été inscrits sur les registres d’état civil lors de la dernière audience foraine organisée en 2023 dans la commune de Bala, a-t-on appris lundi de l’officier d’état civil du centre principal de cette municipalité située dans la région de Tambacounda (est).

“Le constat est que les populations autochtones de Bala déclarent leurs enfants, même si parfois elles le font tardivement”, a indiqué Amadou Dieng, selon qui cette commune accueille “beaucoup d’étrangers” venus des pays limitrophes pour s’adonner à l’exploitation de fruit de baobab (pain de singe).

Selon lui, ce sont ces personnes originaires généralement de la République de Guinée et du Mali qui ne déclarent pas leurs enfants à la naissance.

Les populations attendent les audiences foraines pour déclarer leurs enfants, ce qui fait que pendant ces audiences-là, “c’est vraiment une affluence massive” pour l’obtention d’un acte d’état civil, explique-t-il.

“L’autre problème de la commune de Bala, c’est la gestion des archives de la mairie, la gestion des registres. C’est véritablement une difficulté majeure à Bala. Il arrive qu’on trouve des registres sans signature ni cachet, ou des registres qui ont simplement disparu, et cela crée beaucoup de blocages pour les enfants parfois même des fonctionnaires nés à Balla, qui ont besoin d’actes d’état civil”, a dit Amadou Dieng.

“Face à cette situation, il faut annuler l’acte et procéder à un jugement supplétif, pour retrouver un nouvel acte d’état civil”, a précisé l’officier d’état civil.

Il appelle les autorités à assister les communes dans la gestion des archives mais également à les appuyer pour la numérisation des registres d’actes d’état civil.

“Vraiment si l’Etat peut venir en aide aux communes rurales dans la gestion et la numérisation des registres d’actes d’état civil, cela nous permettrait d’éviter certains problèmes liés à l’état civil, particulièrement ici à Bala”, a-t-il indiqué.

Amadou Ba, le maire de Bala, a de son côté appelé l’Agence nationale de l’état civil (ANEC) à accélérer le processus de numérisation des registres d’actes d’état civil, car insiste-t-il, “c’est une nécessité pour lutter efficacement contre certains problèmes soulignés par l’officier d’état civil”.

“Les nouvelles autorités étatiques doivent octroyer davantage de moyens à l’ANEC, afin que cette dernière accélère la numérisation des actes d’état civil”, a-t-il plaidé.

BT/BK/MTN

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