SENEGAL-ECONOMIE
Tambacounda, 4 mars (APS) – L’adjoint au préfet de Tambacounda (est), Moussa Samb, a présidé, mardi, un Comité régional de développement (CRD) consacré au lancement officiel du projet “Sécurité alimentaire et résilience des systèmes alimentaires au Sénégal” d’un montant de près 10 milliards francs CFA.
Financé par l’Union européenne pour une durée de 5 ans et mis en œuvre par Enabel, l’agence belge de développement, ce projet a pour objectif d’améliorer durablement la production alimentaire et de renforcer la résilience des systèmes agricoles au Sénégal.
La cérémonie de lancement s’est déroulée dans les locaux de la gouvernance de Tambacounda, en présence des autorités administratives et locales, des acteurs du secteur agricole et des partenaires au développement, de représentants d’Enabel.
“C’est un projet qui vise à renforcer la sécurité alimentaire sur cinq leviers. Le premier concerne tout ce qui est facteur de production notamment la disponibilité des semences qui jouent un rôle important dans la production”, a déclaré Bassirou Sarr, le chef du projet.
Selon lui, le projet va appuyer la structuration depuis les semences pré bases jusqu’à la disponibilité des semences au niveau producteurs.
“Le deuxième levier concerne tout ce qui est production et productivité à travers l’appui agro-écologique. Sur ce point, le projet va appuyer tout ce qui est maîtrise des bonnes pratiques agricoles et gestion durable des terres”, a t-il ajouté.
Selon les termes de référence du projet, il est attendu une augmentation de la production et de la productivité des exploitations agricoles à travers une amélioration des services des organisations paysannes pour accompagner les producteurs.
Au total, 48.000 producteurs seront formés et 750 organisations paysannes de base seront également renforcées dans la mise en œuvre de ce projet, qui veut introduire des pratiques agro-écologiques de gestion intégrée de la fertilité des sols et de gestion durable des terres pour une agriculture plus résiliente.
Il est ainsi attendu une augmentation des rendements agricoles d’au moins 15% pour 70% des producteurs formés.
Le projet compte faciliter l’accès au financement des acteurs du secteur agricole à travers la mise en place de 300 Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC), ciblant 7.500 femmes, pour favoriser le développement de la micro-transformation en milieu rural.
Il compte aussi octroyer des subventions adossées à des crédits pour 53 entreprises intervenant dans l’agroalimentaire, les semences et les engrais organiques.
Concernant le soutien à l’investissement, dix grandes entreprises seront financées pour renforcer la transformation et la commercialisation des produits agricoles.
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