SENEGAL-EDUCATION
Dakar, 31 juil. (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé, jeudi à Dakar, que ‘’le refus d’une soumission passive a la technologie’’ requiert une intégration du numérique et de l’intelligence artificielle dans le système éducatif sénégalais.
‘’Ce refus d’une soumission passive à la technologie (…) appelle à une intégration consciente et critique, responsable mais déterminée et volontariste du numérique et de l’intelligence artificielle dans notre système éducatif’’, a-t-il dit.
Il présidait la cérémonie de remise des prix aux lauréat du Concours général 2025, en présence du chef du gouvernement, Ousmane Sonko, et des ministres en charge de l’Education nationale et de celui de l’Enseignement supérieur.
‘’Transformation humaniste de l’éducation à l’ère du numérique, de l’intelligence artificielle, enjeux et défis et perspectives’’ est le thème de l’édition 2025 du concours.
Ce thème, selon le président Bassirou Diomaye Faye, invite à ‘’une réflexion essentielle sur notre responsabilité collective de garantir une transition éducative centrée sur l’humain’’.
‘’Ce thème résonne avec acuité dans notre contexte actuel. Il est à la fois une interpellation éthique, un défi civilisationnel et un horizon stratégique pour notre nation. Il s’inscrit dans la perspective de la nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation +NITHE+’’, a-t-il souligné.
Le Chef de l’Etat considère que l’intelligence artificielle, les plateformes numériques, les algorithmes d’apprentissage automatique, les robots, les cyberattaques et les applications de la cybersécurité ne sont plus des objets du futur. ‘’Ils sont désormais présents dans nos salles de classe, dans nos foyers, dans nos lieux de travail, dans notre quotidien’’, a-t-il souligné.
Selon lui, il ne s’agit pas seulement d’introduire de nouveaux outils dans l’école, mais de bien repenser le sens et la finalité de l’acte éducatif dans un monde en perpétuelle reconfiguration.
‘’Le numérique et l’intelligence artificielle doivent, dans cette optique être mises au service de l’humain, de la communauté, du sens, du vivre-ensemble. Nous devons combiner la logique des machines avec la sagesse des peuples. Nous devons combiner la logique des machines, la vitesse des algorithmes avec la profondeur des valeurs’’, a poursuivi le président Faye.
‘’Il est vrai que nous n’avons pas pris le même départ que les autres continents, ce qui, malheureusement, nous oblige aujourd’hui d’être dans un perpétuel rattrapage. Mais, lorsqu’on maîtrise une science, une technologie, on peut choisir plutôt de ne pas l’utiliser, mais on peut choisir de l’humaniser’’.
Il estime qu’‘’à l’heure où l’intelligence artificielle peut déléguer nos décisions, nos raisonnements, voire nos émotions, il est impératif de cultiver chez nos jeunes la capacité de penser par eux-mêmes, à discerner, à douter et à crier’’.
Il est convaincu qu’il faudra se ‘’débarrasser des impasses intellectuelles dans lesquelles les écoles de pensée occidentales nous ont enfermées et ont enfermé tous les intellectuels africains’’.
Les élèves des séries scientifiques ont brillé au Concours général 2025 avec 75 distinctions contre 19 pour les séries techniques et autant pour les séries littéraires.
Ahmet Babou du Prytanée militaire a été élu meilleur élève du Concours général 2025. A 17 ans, cet élève en classe de 1ère S1 a remporté quatre distinctions : 1er prix de français, 1er prix espagnol, 3e prix mathématiques et 3e prix Citoyenneté et droits de l’Homme.
MF/KM/ASG