Rabat, 18 déc (APS) – Le professeur Souleymane Bachir Diagne, directeur de l’Institut d’études africaines de Columbia University (États-Unis), a jugé nécessaire, lundi, à Rabat, de publier les manuscrits des pionniers de la littérature arabe au Sénégal.

‘’Un texte, aujourd’hui, vit et circule. C’est la raison pour laquelle il est important de publier tous ces manuscrits des pionniers de la littérature arabe’’, a fait valoir M. Diagne, nommé récemment membre de l’Académie du royaume du Maroc, dont fut aussi membre Léopold Sédar Senghor (1906-2001), le premier président du Sénégal.

Il intervenait à un colloque organisé à Rabat, à l’occasion de la célébration de la Journée de la langue arabe.

‘’Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal’’ est le thème de cette rencontre organisée par l’Académie du royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal au Maroc.

‘’Nous connaissons un certain nombre de pionniers de la contribution sénégalaise à la littérature arabe, mais il y a encore beaucoup de manuscrits qui demandent à être publiés’’, a souligné Souleymane Bachir Diagne.

‘’La contribution sénégalaise s’éclaire à la lumière des études toumbouctiennes en général’’

M. Diagne juge important de ‘’comprendre l’urgence qu’il y a à faire publier ces textes, à les transcrire et à les faire circuler, à les traduire pour une meilleure diffusion’’.

‘’Un texte vit et circule. Ce faisant, il ne perd rien de sa puissance spirituelle. Bien au contraire’’, a insisté le philosophe sénégalais. ‘’C’est pourquoi parler de contribution, c’est saluer la construction de ponts de traduction en français.’’

Il dit considérer un essai du professeur Amar Samb, consacré à la contribution du Sénégal à la littérature d’expression arabe, comme une œuvre pionnière et un vrai manifeste.

Souleymane Bachir Diagne, qui a enseigné la philosophie à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, affirme que ‘’la contribution sénégalaise s’éclaire à la lumière des études toumbouctiennes en général’’. ‘’La contribution sénégalaise appartient à ce champ d’études.’’

‘’Justement, l’essai du professeur Amar Samb est un texte pionnier des Timbuktu studies, qui indique les difficultés qu’il y a à établir la tradition intellectuelle d’expression arabe ou ajami dans l’ouest-africain’’, a-t-il analysé.

ASG/ESF

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