De l’envoyé spécial de l’APS, Serigne Mbaye Dramé

Ankara (Turquie), 24 sept (APS) – Ugur Gungor, universitaire turc et professeur de relations internationales à l’université Başkent d’Ankara, estime que le cyberspace sera de plus en plus le théâtre des guerres à venir, dont les champs de bataille étaient autrefois la terre, la mer et l’air.

“Dans un monde globalisé où les frontières disparaissent, l’effet d’une guerre avec des éléments de pouvoir nationaux autres que la puissance militaire peut être presque aussi efficace qu’une guerre menée en utilisant la force militaire”, a avancé l’universitaire turc lors d’une conférence sur les théories et les terminologies de la guerre.

Il s’entretenait avec des journalistes venus d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et du Moyen-Orient. Ces derniers ont entamé, lundi, à Ankara, une formation sur les pratiques du journalisme en temps de guerre, à l’initiative de l’agence de presse Anadolu et de l’Agence turque de coopération internationale (TIKA).

Selon ce professeur de relations internationales, le cyberespace est appelé à  “constituer le cinquième domaine du champ de bataille après la terre, la mer, l’air et l’espace”.

“La cyberguerre utilise des ordinateurs pour cibler les systèmes d’information d’un [ennemi], plutôt que d’attaquer ses armées”, a relevé Ugur Gungor.

Il ajoute que “le crime organisé et les organisations terroristes ont tendance à recruter des spécialistes des hautes technologiques pour rejoindre leurs groupes”.

Présentant la guerre comme une “décision éminemment politique”, il a estimé que l’émergence de conflits dans le monde serait tributaire d’une “certaine anarchie” dans la gouvernance du système international, entrainant “luttes de pouvoir et compétitions entre États souverains”.

SMD/ASG/BK

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