SÉNÉGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES
Sédhiou, 15 août (APS)- Des infrastructures sanitaires destinées à améliorer l’environnement de soins et la qualité des services de santé, notamment pour les adolescents et les jeunes, ont été réceptionnées jeudi diverses structures sanitaires de la région de Sédhiou (sud), à l’initiative de l’ONG Solthis.
D’une valeur de plus de 24 millions de FCFA, ces infrastructures sanitaires s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet SANSAS (Santé reproductive des adolescent.e.s et jeunes du Sénégal), en mis en œuvre par un consortium composé notamment de Solthis, ENDA Santé, Equipop.
L’ONG RAES (Réseau africain de l’éducation, de la santé et de la citoyenneté) fait également partie dudit consortium, de même que le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) e l’Institut fondamental d’Afrique noire.
Les infrastructures mises à disposition visent à améliorer l’environnement de soins et la qualité des services de santé, selon Christian Sambou, responsable local de l’ONG Solthis (Solidarité thérapeutique et initiatives pour la santé).
Elles traduisent la vision d’une santé “plus humaine, équitable et adaptée aux besoins réels des communautés rurales”, a indiqué M. Sambou, insistant sur leur importance dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Il a précisé que les infrastructures inaugurées comprennent notamment des mini-forages dans les postes de santé de Singhere (district de Sédhiou) et Tankon (district de Bounkiling), garantissant l’accès à l’eau potable pour renforcer l’hygiène et prévenir les infections.
Au poste de santé de Boudié Samine, relevant également du district sanitaire de Sédhiou, un logement est dédié aux prestataires pour faciliter leur présence continue en zone rurale.
Un espace ado-jeunes a été construit au poste de Simbandi Brassou (district de Goudomp) par Solthis et équipé par l’ONG RAES avec des ordinateurs, livres et climatisation, pour offrir un cadre moderne et accueillant aux jeunes de la localité.
Selon Christian Sambou, cet espace est conçu comme “un lieu d’écoute, d’apprentissage et d’expression libre pour les adolescents et jeunes, répondant à une demande longtemps exprimée par les communautés locales”.
Il a lancé un appel aux parents pour qu’ils encouragent leurs enfants à fréquenter cet espace.
Diatou Sylla, responsable des adolescents à Simbandi Brassou, se réjouit de l’ouverture d’un nouveau centre dédié à la santé sexuelle et reproductive. Un centre qui, dit-elle, répond à une demande longtemps exprimée par les jeunes.
Selon Babacar Valentin Badji, médecin-chef départemental (MCD), ce centre permettra aux jeunes de trouver des réponses à leurs problèmes et de renforcer leurs connaissances, rappelant que la période comprise entre l’adolescence et la jeunesse correspond à “une phase de transition pleine de questionnements”.
Alphousseyni Kanté, infirmier-chef de poste (ICP) à Tankon, a salué l’installation d’un mini-forage au sein de la structure sanitaire où il exerce, une initiative qui marque selon lui, un tournant décisif dans son approvisionnement en eau potable.
“Jusque-là, le personnel était contraint de parcourir plusieurs centaines de mètres pour se ravitailler, compromettant la qualité des soins et le confort des agents. Ce forage vient soulager non seulement le poste de santé mais aussi, l’ensemble des populations de Tankon”, a expliqué M. Kanté.
À Boudié Samine, Faty Dia, ICP, s’est également réjouie du nouveau logement du personnel sanitaire réalisé par Solthis et ses partenaires.
Elle a rappelé les “conditions précaires” dans lesquelles vivaient les soignants, exposés aux infiltrations et veillant pendant les saisons de pluies.
“Solthis vient de répondre aux besoins criards des acteurs de la santé du poste de santé de Boudié Samine”, a-t-elle déclaré, soulignant l’impact concret de ces améliorations sur la dignité et l’efficacité du personnel médical.
Le projet SANSAS, porté par un consortium d’acteurs engagés, illustre l’importance de la synergie entre ONG, projets et programmes pour améliorer durablement les conditions de vie en milieu rural.
Selon les populations bénéficiaires, ces nouvelles infrastructures posent un jalon important vers une santé inclusive et accessible en particulier pour les jeunes, considérés comme souvent laissés en marge des politiques sanitaires.
OB/HB/BK/SBS