Sécurité ferroviaire : le DG des CFS visite des points à risques à Thiès
Sécurité ferroviaire : le DG des CFS visite des points à risques à Thiès

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Thiès, 22 avr (APS) – Le directeur général des Chemins de fer du Sénégal (CFS), Ibrahima Ba, a visité, mercredi, des points névralgiques de la voie ferrée à Thiès, dans l’optique d’une libération des emprises décidée par les autorités locales suite à la mort du petit Malick Niang, fauché par un train minier.

Selon la direction de l’information et de la communication de la ville de Thiès, le DG des Chemins de fer du Sénégal a effectué cette visite en compagnie du maire de la capitale du rail, Babacar Diop, et de représentants des sociétés minières,

Après la mort, le 28 mars, de Malick Niang, 8 ans, tué par un train des Industries chimiques du Sénégal (ICS), le maire de Thiès avait élevé la voix, menaçant d’interdire la traversée de la ville par les trains miniers, si les sociétés qui les affrètent ne prennent pas les mesures de sécurité qui s’imposent.

Les trois parties, à savoir la ville, les sociétés minières et les CFS avaient tenu une réunion de sécurité, le 9 avril, pour définir les mesures de sécurité à prendre, pour éliminer les risques d’accident sur la ligne ferroviaire traversant la ville.

La délégation a entamé sa visite par le passage à niveau de Médina Fall, pour la boucler au passage de l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT).

Ce périple a permis à la délégation de constater une occupation anarchique des emprises ferroviaires, par les étals de vendeurs qui ont improvisé des marchés sur des points stratégiques de la voie ferrée.

Le décor, sur le terrain, offre des extensions de maisons sur le domaine ferroviaire, des portes de stade et de cimetières ouvertes sur la voie ferroviaire, sur l’axe Takhikao-Médina Fall.

A cela, s’ajoutent des marchandises accrochées aux feux de signalisation.

Une situation que le DG des CFS, Ibrahima Bâ a jugé “très problématique”, et qui appelle dès “mesures fortes” et une “tolérance zéro”, même s’il prône aussi la sensibilisation.

“Il est nécessaire que les autorités agissent. Les emprises du chemin de fer sont consacrées par la loi. Sur une voie ferrée, il faut une emprise de 15 mètres de part et d’autre”, a-t-il rappelé.

“On ne peut pas, sous prétexte qu’on doit gagner sa vie, occuper les emprises”, a ajouté le responsable, cité par la la direction de l’information et de la communication de la ville de Thiès.

La première mesure à prendre, à ses yeux, est la libération des emprises, en application de la loi.

Faisant remonter cette occupation anarchique à la période 2003-2015, coïncidant avec la privatisation des chemins de fer, le maire Babacar Diop a réaffirmé sa volonté de garantir la sécurité de ses concitoyens.

“Des mesures seront prises, même si cela va faire mal. La vie n’a pas de prix”, a promis l’édile de Thiès, non sans rassurer que “tout va se faire dans la concertation”, avec les populations qui se sont installées sur les emprises du rail “pour des raisons de survie économique”.

Il promet de rompre avec cette attitude consistant à refuser d’affronter les “problèmes qui fâchent”, par souci de “confort”.

Babacar Diop a salué l’engagement des députés du département de Thiès à porter le débat sur la sécurité ferroviaire à l’Assemblée nationale, rapporte le texte.

ADI/BK

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