SENEGAL-SOCIETE

Matam, 27 fév (APS) – La situation alimentaire dans la région de Matam n’est pas ‘’catastrophique’’ pour l’instant, a affirmé le chef du Bureau régional à la sécurité alimentaire (BRSA), Bocar Koundoul.

”Selon l’analyse que nous venons de donner aujourd’hui, qui est une situation provisoire consolidée par le Conseil national [de Sécurité alimentaire], on peut dire que la situation n’est pas catastrophique pour l’instant”, a-t-il dit.

M. Koundoul s’exprimait, mercredi, à la clôture d’une session d’analyse du cadre harmonisé des données à l’initiative du BRSA, en partenariat avec Action contre la faim (ACF) et la participation des responsables de projets et programmes déroulés dans les départements de la région.

Il a expliqué que le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) a un rôle fondamental à jouer dans la production de données et dans la cartographie de la situation de la sécurité alimentaire.

Pour cela, la situation de tous les départements du Sénégal doit être faite, a-t-il préconisé, ajoutant que Matam “est en avance par rapport aux autres”.

Il a précisé que les acteurs ont tenu à ce que l’analyse se fasse par les acteurs eux-mêmes, avec les données des sectoriels, des projets et programmes qui interviennent dans la région.

“Notre production de données sert à l’aide à la décision. Car, l’Etat, avant d’organiser des programmes nationaux de riposte, doit disposer d’éléments factuels après analyse de toutes les données liées à la sécurité alimentaire pour donner la cartographie de la situation”, a-t-il expliqué.

Selon M. Koundoul, la session est très importante vu sa particularité, puisqu’elle est inscrite dans l’agenda du Comite permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).

C’est aussi, souligne le chef du Bureau régional à la sécurité alimentaire de Matam, la première fois qu’un cadre harmonisé soit organisé, au cours duquel il est mis à jour la période projetée, après les assises de novembre qui ont permis de donner une image de la situation des trois départements de la région.

“Notre devoir était de revisiter tout cela, c’est-à-dire voir ce qui a bien marché, si toutes les conditions sont réunies en termes de production, d’intervention, la santé du cheptel ou encore les scores de consommation. Ce qui nous permettra de dire avec précision où se situent les problèmes et quelles sont les populations impactées”, a signalé Bocar Koundoul.

Ces résultats vont également permettre aux bailleurs et à l’Etat d’anticiper sur l’intervention qu’il va falloir faire.

AT/HK/OID