SÉNÉGAL-MUSIQUE-PROFIL
Thiès, 5 mai (APS) – L’artiste-compositeur ‘’Secka’’, de son vrai nom Adama Seck, décédé samedi, à Thiès, des suites d’une maladie, a été inhumé dimanche aux cimetières de Grand-Thiès, dans la ville où il est décrit comme un grand parolier et un homme bon.
Le chanteur, décrit comme un ‘’homme calme, digne et effacé’’, s’était éloigné de la scène musicale après plusieurs succès enregistrés au Sénégal et à l’international.
A la maison mortuaire, collaborateurs et amis de longue date gardent de lui l’image d’un musicien qui reflète ses origines thièssoises dans ses chansons, d’un ‘’homme bon et d’un musulman pratiquant’’.
”Adama Seck était un homme effacé, il prenait part à toutes les manifestations sociales de sa communauté : mariage, baptême et décès’’, témoigne son manager et ami, Moussa Kanté. Le compagnon de plus de 40 ans du chanteur-compositeur a tenu à rendre hommage à un homme qui a inculqué les préceptes de l’islam à ses enfants.
”L’endroit où on a déposé son corps aujourd’hui est le lieu-même où il s’asseyait lors des prières du vendredi, à la mosquée’’, dit-il.
Sur l’œuvre artistique de son défunt ami, Moussa Kanté souligne la ‘’densité” de sa musique et les paroles du fondateur et lead vocal du Super Royal, qui font que de ses chansons ‘’des enseignements profonds’’.
Adama Seck a brillé avec ‘’Samba alaar’’, célèbre tube de l’album ‘’Jomba gnaw’’, sorti dans les années 1990, et qui lui avait valu un franc succès.
Secka, comme l’appelaient ses fans, proches et amis, était un musicien accompli, un artiste talentueux au style musical qui ne laissait indiffèrent aucun mélomane.
”Nous nous sommes connus il y a presque 25 ans’’, raconte son claviste Omar Séye, alias Seylatyr, qui s’est vu récemment confier la direction de l’orchestre.
”Ce que je retiens de lui, c’est un parolier qui écrivait des chansons dans lesquelles il développait des thèmes afin d’éduquer, faire passer des messages utiles à la société’’, témoigne celui qui fut son ancien collaborateur.
L’artiste avait un amour immense pour Thiès où il repose désormais, raconte Seylatyr. L’expression ‘’Goudi goudi Thiès’’, qu’il aimait utiliser traduit, selon lui, l’attachement de Secka à la cité du rail.
”Nous n’avons jamais passé la nuit ni en Gambie, ni à Saly ni ailleurs. Quelle que soit l’heure à laquelle nous terminions nos spectacles, nous rentrions toujours à Thiès’’, se souvient le claviste du Super Royal.
Pour le directeur général de la Nouvelle société textile du Sénégal, Ibrahima Macodou Fall, Secka était un homme ‘’respectueux’’, un musicien ‘’appliqué’’, qui a ‘’tenu très haut le flambeau de la musique à Thiès’’.
Son frère cadet Abdou Karim Seck, regrette un aîné bienveillant et disponible pour toute sa famille.
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