Sciences physiques : un spécialiste préconise un programme “cohérent et faisable dans les délais d’une année scolaire”
Sciences physiques : un spécialiste préconise un programme “cohérent et faisable dans les délais d’une année scolaire”

SENEGAL-EDUCATION

Dakar, 4 nov (APS) – Le professeur Bakary Manga, directeur de l’Institut de recherche sur l’enseignement de la mathématique, de la physique et de la technologie (IREMPT), a relevé, mardi, la nécessité d’avoir un programme de science physique ”cohérent, faisable dans les délais d’une année scolaire” pour une meilleur prise en charge des enseignements apprentissages.

”Le défi à relever justement, c’est d’avoir un programme cohérent, faisable dans les délais d’une année scolaire, parce que ce n’est pas normal qu’on fasse un programme qui n’est exécutable qu’à 60%, voire 65%”, a dit Pr Manga.

Il s’exprimait lors d’un atelier de quatre jours à l’initiative de l’IREMPT pour la relecture des programmes de sciences physiques.

La rencontre a pour objectif ”d’évaluer la pertinence et la cohérence des contenus actuels”, de ”proposer des pistes d’actualisation et d’amélioration pour une meilleure adéquation avec les avancées scientifiques et les besoins de la société”. 

Il s’agit aussi, souligne-t-il, de ”créer des ressources pédagogiques innovantes pour accompagner la mise en œuvre des programmes”.

Selon lui,  ”le programme actuel est assez lourd, au point que, de l’aveu même des enseignants de sciences physiques, ils n’arrivent pas à exécuter la totalité du programme”.

Bakary Manga ajoute que le programme de sciences physiques doit aussi tenir compte de l’évolution actuelle du monde, notamment des nouvelles technologies, des nouvelles techniques pédagogiques, mais également de la nouvelle donne au Sénégal, avec l’avènement du pétrole et du gaz.

”Il faut introduire en chimie des chapitres qui nous parlent du pétrole et des dérivés du pétrole”, a-t-il préconisé.

La majorité des apprenants commençaient à faire les sciences physiques à partir de la classe de seconde. Il y a quelques années, il y a eu un décret présidentiel qui a généralisé l’enseignement des sciences physiques à tous les apprenants en quatrième, en troisième et en terminale, a rappelé M. Manga.

“Maintenant, quand les élèves arrivent en seconde, on fait comme s’ils n’ont jamais fait les sciences physiques, cela crée des redondances et nécessite des réajustements dans le programme”, propose-t-il.

AFD/HK/FKS/MTN