SENEGAL-SOCIETE

Sandiara, 3 juin (APS) – A quelques jours de la Tabaski, le foirail de Sandiara, présenté comme l’un des plus grands marchés à bétail du département de Mbour (ouest), voire au-delà, est bien approvisionné en moutons, même si les clients se font encore désirer, selon plusieurs marchands de moutons interrogés par le correspondant de l’APS sur place.

 Dès l’entrée dans cette ville axiale donnant accès vers notamment Dakar, Mbour, Thiès, Kaolack et Fatick, des troupeaux de moutons ornent le décor dans presque toutes les artères. Sous un soleil de plomb, quelques vendeurs guettent l’arrivée d’un potentiel acheteur, là où d’autres se réfugient sous des tentes installées à perte de vue.

‘’Cette année, l’opération Tabaski n’a pas encore bien démarré. C’est à peine que nous voyons des acheteurs, même si le marché est bien approvisionné en moutons’’, dit Aldiouma Ba, qui vend des moutons près du lycée de Sandiara, faisant en face à la route nationale.

‘’Entre samedi et dimanche, nous avons enregistré plus de clients, mais depuis lors, la situation est redevenue calme et les clients se font rares pour l’instant’’, confie de son côté Ousmane Thiaw, qui propose de moutons de race.

Il dit tout de même garder espoir que les clients vont affluer d’ici le jour de la fête.

‘’Nous vendons un à deux moutons par jour et parfois, nous ne voyons personne’’, se plaint aussi Mamadou Boubou Ba. Cet éleveur venu de Ndiayène Fouta, un village situé dans le département de Podor (nord), craint que la situation actuelle du marché n’alourdisse leurs dépenses, en prolongeant la durée de leur séjour.

‘’Figurez-vous, nous vendons un à deux moutons par jour et parfois, nous ne voyons personne, alors que chaque jour, nous achetons du foin à 4.000 francs le sac, des tourteaux à 15.000 francs, en plus de l’eau. C’est énormément de dépenses’’, déplore-t-il.

‘’Les prix sont vraiment abordables, comparés à [ceux de] Dakar. Je viens d’acheter ici deux moutons à 90.000 francs chacun’’, se réjouit Adama Sarr, un client en partance pour Ziguinchor, où il compte passer la fête.

En plus de la rareté des clients, l’insécurité hante également le sommeil des vendeurs. ‘’Hier soir seulement, on m’a volé un mouton’’, déclare Mamadou Boubou Ba, appelant à la sécurisation du foirail avec le concours des forces de défense et de sécurité.

DOB/ADI/SMD/ASG