SENEGAL-SECURITE / Saint-Louis, une région carrefour aux ”enjeux géostratégiques”, selon Bakary Sambe

Saint-Louis, 30 juil (APS) – La région de Saint-Louis, outre sa position de carrefour, présente des ‘’enjeux géostratégiques avec l’exploitation future du gaz’’, à travers le gisement à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, a affirmé le directeur régional de   Timbuktu Institut, Bakary Sambe.

S’exprimant dans un entretien avec l’APS, il a justifié par ces deux particularités le choix porté sur la région de Saint-Louis pour abriter une rencontre initiée par Timbuktu Institut et la Fondation Konrad Adenauer (FKA).

Cette rencontre, placée sous le thème “Construire et renforcer la résilience dans un environnement régional instable : quels rôle et place pour les jeunes et les femmes ?”, a eu pour cadre le mythique bateau Bou el Mogdad

Selon lui, ‘’Timbuktu Institut développe un projet de résilience aux frontières dénommé ‘’Habiter, la frontière : défis ou opportunités’’. Ce projet est basé sur ‘’une approche holistique intégrant les jeunes, les femmes et également les religieux pour leur crédibilité et leur légitimité’’.

‘’Cette approche consiste à renforcer ces catégories de la population sur les enjeux sécuritaires’’, a expliqué Bakary Sambe, soulignant ‘’la place importante qu’occupe la prévention dans les activités de Timbuktut Institut’’.

Chargé de programme à la FKA, Lucien Madiéline soutient que cette rencontre revêt un grand intérêt en terme de prise d’initiatives concernant les questions sécuritaires au niveau national

Le gouvernement sénégalais comptant renforcer la sécurisation des frontières du pays, la FKA et Timbuktut ont décidé de travailler ensemble pour favoriser la résilience dans ces espaces, indiquent les initiateurs de la rencontre. Ce qui justifie selon eux la nécessité de promouvoir des concertations avec les populations concernées, surtout les femmes et les jeunes.

Le choix de Saint-Louis est pertinent en ce qu’elle est une ville frontalière à la Mauritanie et ces questions de terrorisme sont à la porte, fait valoir Lucien Madiéline.

Des représentants des mouvements des jeunes, des femmes et des religieux ont pris part à cette rencontre qui s’est tenue à bord du bateau Bou el Mogdad.

AMD/ASG/MTN