Saint-Louis : un universitaire met l’accent sur ”la faible prise en charge de la santé mentale”
Saint-Louis : un universitaire met l’accent sur ”la faible prise en charge de la santé mentale”

SENEGAL-UNIVERSITE-SANTE

Saint-Louis, 9 oct (APS) – La prise en charge de la santé mentale reste faible au Sénégal où on ne compte qu’une trentaine de psychiatres, a déclaré le directeur de l’Unité de formation et de recherche des Sciences de l’éducation, de la formation et du sport (UFR-SEFS), Pr Assane Diakhaté.

‘’En réalité, au Sénégal, nous n’avons qu’une trentaine de psychiatres pour prendre en charge la santé mentale. Il y a problème et c’est là où nous devons agir’’, a indiqué Pr Diakhaté.

Il s’est exprimé en marge de la cérémonie de lancement des deux journées dédiées à la santé mentale, dont la journée mondiale célébrée chaque 10 octobre.

‘’D’ici décembre, nous avons un programme de formation de 500 étudiants qui vont descendre dans les écoles pour une campagne dénommée Santé mentale mobile’’, a expliqué le directeur de l’UFR-SEFS.

Une opération qui va permettre que les premières écoutes, les premiers tests, soient réalisés par les étudiants, mais aussi par la communauté. selon Pr Assane Diakhaté.

Les ”Bajenou Gokh” (marraines de quartier) formées au mois de juillet dans les techniques d’écoute et de sensibilisation seront aussi mises à contribution dans la détection des cas de malades dans la communauté. Après, s’il y a des complications, les malades sont référés à des spécialistes, a-t-il dit.

Il rappelle que depuis sa création, cette UFR a développé beaucoup d’activités, avec notamment la formation des professionnels dont des médecins du Burkina Faso sur la santé mentale.

‘’Nous avons aussi formé des milliers d’enfants dans la gestion du stress, mais aussi dans la préparation aux examens’’, renseigne Pr Diakhaté, notant qu’à l’école, “nous tous sommes victimes souvent de micro-agressions”.

L’UFR tient tous les 15 jours des séances de formation de bien-être, de gestion du stress et de l’anxiété, mais aussi en leadership, et en développement personnel.

Représentante-résidente de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), Mme Zelma Nobre-Fassinou, également chargée de gérer la santé mentale au niveau de l’institution sous-régionale, a insisté sur l’importance de développer le capital humain.

La CEDEAO favorise ainsi l’émergence de pôle de prise en charge de la santé mentale qui est un volet important pour l’épanouissement du citoyen.

Dans sa politique de santé mentale, l’UFR-SEFS a mis en place une unité de santé mentale pour prendre en charge le bien-être.

Saint-Louis : un universitaire met l'accent sur ''la faible prise en charge de la santé mentale''

AMD/HB/HK/ADL