Richard-Toll : plaidoyer pour une application rigoureuse des lois criminalisant les VBG
Richard-Toll : plaidoyer pour une application rigoureuse des lois criminalisant les VBG

SENEGAL-SOCIETE-GENRE  

Richard-Toll, 4 déc (APS) – La Fédération des associations féminines du Sénégal (FAFS), a appelé mercredi, à Richard-Toll (nord), à une application rigoureuse des lois criminalisant les violences basées sur le genre (VBG) et à un renforcement des structures de prise en charge des survivantes.

”Les textes criminalisant le viol existent mais leur application reste limitée. Beaucoup de cas ne sont pas signalés et lorsqu’ils le sont, les procédures sont longues, complexes et souvent abandonnées’’, a déclaré Penda Soumaré, point focal du projet Justice, action, voix et autonomisation des femmes et des filles (JAVA) à la fédération des associations féminines du Sénégal.

Intervenant lors d’une séance d’échanges organisée dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes (25 novembre-10 décembre) elle a estimé que les avancées législatives ne produisent pas encore les effets attendus sur le terrain.

En effet, a  t -elle souligné, la prise en charge des victimes demeure insuffisante en raison du faible nombre de structures spécialisées.

En dehors de quelques points de prestation de santé, il n’existe presque pas de dispositifs d’écoute, d’orientation ou de soutien destinés aux survivantes. Cela freine le référencement et compromet la documentation des cas, a-t-elle expliqué.

Elle a rappelé que la lutte contre les VBG repose sur une approche multisectorielle impliquant les services de santé, les forces de sécurité, la justice, les travailleurs sociaux et les acteurs communautaires.

Richard-Toll : plaidoyer pour une application rigoureuse des lois criminalisant les VBG

La rencontre a regroupé les “Bajenou gox” (marraines de quartiers) du district sanitaire de Richard-Toll considérées comme des relais essentiels dans la prévention et le suivi des cas de violences au niveau communautaire.

Au cours de cette rencontre elles (marraines de quartiers) ont fait état de difficultés récurrentes, notamment le manque de formation spécifique et l’absence d’outils pour orienter efficacement les victimes.

La FAFS a invité les autorités à renforcer les mécanismes déjà existants, soutenir les structures communautaires et veiller à l’application stricte des lois afin de réduire l’impunité et d’améliorer la protection des femmes et des filles.

OG/ASB/SKS/ADL