Dakar, 20 fév (APS) – Citoyens actifs pour la justice sociale (CAJUST), un réseau regroupant des organisations de jeunes de la société civile sénégalaise, salue la signature, par l’État du Sénégal, des avenants au cahier des charges régissant les activités des compagnies minières, dans le but de ‘’rendre effectif’’ le versement du Fonds d’appui au développement local (FADL). Cette organisation considère la signature de ces avenants comme une ‘’avancée considérable’’ pour les communautés vivant dans les régions d’exploitation minière au Sénégal, selon un communiqué publié jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale. ‘’Alors que le monde célèbre aujourd’hui, 20 février, la Journée mondiale de la justice sociale, nous nous réjouissons que le gouvernement du Sénégal ait répondu favorablement à l’une des demandes principales de notre campagne’’, lit-on dans le communiqué. L’organisation à but non lucratif salue aussi la création du Comité national de suivi et d’évaluation des ressources du FADL. De même se réjouit-elle d’avoir été invitée par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines à la cérémonie de lancement des activités du comité en question. Elle salue ‘’cette avancée considérable dans la promotion de la justice sociale au profit des citoyens, notamment les communautés affectées par les opérations minières’’. Le réseau CAJUST reconnaît de même les efforts fournis par le gouvernement dans le but de matérialiser le Fonds d’appui au développement local. Instaurer une ‘’gouvernance équitable’’ des ressources naturelles Le réseau CAJUST affirme que sa campagne pour une justice sociale ‘’répond à la réalisation d’une exigence constitutionnelle’’. Il dit avoir constaté que ‘’les régions riches en ressources naturelles sont les plus mal servies en termes d’infrastructures de base’’. Il y a aussi que les régions minières « sont les plus mal desservies en matière de services essentiels (éducation, santé, accès à l’eau potable, etc.)’’, signalent ses dirigeants de cette organisation fondée en 2012. Ils estiment que ‘’les femmes et les hommes vivant dans les zones minières subissent toutes les externalités négatives de l’exploitation [des mines] et perdent leurs moyens de subsistance’’. CAJUST assure que ‘’si les revenus issus du secteur extractif sont versés aux collectivités territoriales, ces dernières seront capables de prendre en charge les besoins essentiels des populations en matière de santé, d’éducation et de bien-être’’. C’est la raison pour laquelle le réseau s’engage, selon le communiqué, à soutenir la mise en œuvre du Fonds d’appui au développement local, qui ‘’contribuera à instaurer une gouvernance équitable des ressources naturelles au profit des populations’’. ‘’Néanmoins, souligne-t-il, nous continuons notre campagne pour que l’État et les compagnies minières prennent en compte les autres défis que nous avons soulignés dans notre plan de revendications », dont « l’effectivité et la revue du mécanisme de partage des recettes mobilisées par l’État’’. Le communiqué évoque d’autres ‘’défis’’ concernant le fonds de péréquation, ‘’le relèvement du FADL à 1 % du chiffre d’affaires des compagnies et, surtout, son élargissement aux compagnies pétrolières et gazières’’. Le réseau CAJUST réunit diverses organisations de jeunes de la société civile sénégalaise. Le changement climatique, la transition énergétique, la gouvernance des ressources naturelles, la transparence, la redevabilité, le genre et les droits de l’homme font partie de ses centres d’intérêt. HK/HB/BK/ESF
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