Saly, 21 mai (APS) – La Direction générale de la Santé publique a entamé une auto-évaluation nationale relativement au règlement sanitaire international (RSI) en prélude de l’évaluation internationale qui sera menée au mois de juillet 2023. Le RSI est un cadre de sécurité sanitaire mondiale juridiquement contraignant accepté par 196 États parties de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Son objectif consiste à aider la communauté internationale à prévenir et à faire face aux risques aigus pour la santé publique susceptibles de traverser les frontières et de menacer la population mondiale. Ce RSI repose sur 19 domaines inclus dans quatre piliers, que sont la prévention, la détection, la riposte et les autres dangers tels que les événements chimiques et radiologiques, a déclaré Aïda Kanouté, chargée du Bureau suivi-évaluation et recherches du Point focal national RSI. Chaque indicateur fait référence à chacun des 19 domaines qui doivent être évalués de 1 à 5 pour montrer le niveau du pays. Le niveau 1 étant le plus bas et le 5, la capacité maximale et la pérennisation par rapport à ce domaine, a expliqué Mme Kanouté à des journalistes, au terme d’une rencontre organisée dans le cadre de cette auto-évaluation du 16 au 19 mai, à Saly.Aïda Kanouté a indiqué que parmi les domaines pris en compte dans cette évaluation, il y a notamment la surveillance qui permet de détecter rapidement, de pouvoir notifier et de répondre efficacement. ‘’Nous avons également la résistance antimicrobienne qui est un réel problème de santé publique. Nous avons les zoonoses et, actuellement, il est prouvé que 80% des maladies à potentiel épidémique sont des maladies d’origine zoonotique’’, a-t-elle indiqué. Cette auto-évaluation vise à ‘’pouvoir préparer le pays, que ça soit au niveau des portes d’entrée, dans le système de surveillance, au niveau des structures de soins, au niveau des laboratoires pour la santé humaine ou la santé animale’’. ‘’C’est de pouvoir évaluer les dispositifs, le processus et les éléments qui sont en place et voir ce qu’il faut améliorer’’, a-t-elle précisé.Le directeur général de la santé publique, coordonnateur du point focal du RSI au Sénégal, Dr Barnabé, Gningue est revenu sur les déterminants qui permettent aux pays de bien se positionner dans cette évaluation, qui tourne autour de l’organisation, de la réglementation, de la procédure, et du mode de vie. ‘ “Il faudrait qu’à chaque occasion où l’on est confronté à un problème de santé publique, que nous puissions riposter contre ce problème dans les délais les plus courts et avec l’efficacité maximale afin de circonscrire ce cas’’, a-t-il recommandé. M. Gningue a aussi insisté sur l’importance de la coopération intra-gouvernementale et transfrontalière, comme une des stratégies nécessaires pour prévenir, se préparer et riposter contre les événements de santé publique qui peuvent impacter la sécurité sanitaire mondiale.MF/ASG
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