SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES
Dakar, 4 nov (APS) – Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et technique, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a souligné, mardi à Dakar, l’importance du partenariat public-privé dans la réforme du système de formation, assurant de son engagement à soutenir cette collaboration.
“Le partenariat public-privé est désormais un levier incontournable pour la réforme de notre système de formation professionnelle et technique”, a-t-il déclaré en présidant une conférence nationale sur le partenariat public-privé dans la formation professionnelle au Sénégal.
Il s’est engagé les efforts des pouvoirs publics visant à renforcer et moderniser les structures de formation professionnelle, tout en ouvrant davantage le secteur privé aux initiatives de formation.
Selon Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ce modèle de collaboration, “alliant les efforts du secteur public et privé, est essentiel pour garantir la formation des jeunes dans les compétences dont notre économie a besoin”.
Il est revenu sur les “modèles pionniers” du partenariat public-privé initiés par le Sénégal, en donnant l’exemple des centres sectoriels mis en place avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD) et de la coopération luxembourgeoise.
Amadou Moustapha Ndieck Sarré a expliqué que ces centres ont été conçus pour répondre aux besoins de secteurs clés de l’économie sénégalaise, tels que le BTP, l’agro-industrie, la mécanique automobile, le machinisme agricole, le tourisme, l’agriculture, l’horticulture, la foresterie ou encore les métiers portuaires et logistiques.
“Nous voulons aller plus loin, avec la construction du centre de référence aux métiers du numérique, avec l’appui de la coopération luxembourgeoise, qui va nous permettre d’expérimenter un nouveau modèle de gouvernance de ce centre”, a-t-il indiqué.
A l’en croire, la gestion de ce centre sera confiée à une structure privée, dans le but de “combiner l’expertise et l’agilité” du secteur privé avec “les objectifs d’intérêt public du gouvernement”.
II reste toutefois “des défis à relever”, notamment en matière de gouvernance, de financement et d’implication du secteur privé, en particulier des PME et du secteur informel.

“Le secteur privé s’est déjà investi dans la formation et le véritable enjeu c’est de réussir à positionner le Sénégal comme une référence en Afrique de l’Ouest”, a de son côté soutenu Malick Guèye, président de la commission compétences professionnelles, emploi et entreprenariat au Conseil national du patronat (CNP).
Le secteur privé, a relevé M. Guèye, souhaite surtout disposer de ressources humaines compétentes pour porter la politique d’investissement du pays et assurer une productivité de qualité.
“C’est par la compétence, la qualification et le savoir-faire que se construit une nation souveraine, prospère et juste. Et le Sénégal a fait le choix essentiel de placer le capital humain au centre de sa stratégie Sénégal Vision 2050”, a soutenu Florian Blazy, ministre conseiller à l’ambassade de France au Sénégal

Il a précisé que depuis plus de 20 ans, la France, à travers l’AFD, est aux côtés du Sénégal dans la transformation du système de formation professionnelle à travers de nombreux financements et projets.
“Au total, ces dernières années, c’est 59 milliards de francs CFA qui ont été engagés pour soutenir cette dynamique, et plus de 30 000 jeunes ont bénéficié de ces dispositifs qui contribuent directement à leur insertion professionnelle et à la compétitivité de l’économie nationale”, a révélé M. Blazy.
Il a signalé que chaque année, près de 300 000 jeunes arrivent sur le marché du travail au Sénégal, et près de 670 000 à l’horizon 2050.
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