Dakar, 7 août APS (APS) – La formalisation de la gestion des waqf est un gage de transparence dans la gestion de ce mode d’investissement islamique, a estimé le directeur général de Haute autorité du waqf (HAW) au Sénégal, Racine Ba, précisant que la structure qu’il dirige s’est engagée dans ce processus.

‘’Au niveau de la Haute autorité du waqf, nous avons commencé un processus d’accompagnement des waqf, dans leur formalisation en matière de gestion, car il s’agit d’un gage de transparence’’, a-t-il dit.

M. Ba s’exprimait, mercredi, au cours d’un entretien avec l’APS, en marge d’un atelier de formation sur le waqf, co-organisé par le HAW et le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).

‘’Cette session de formation de journalistes économiques du Sénégal permet à la HAW d’avoir, au-delà des imams et des enseignants des daaras, d’autres interlocuteurs et relais privilégiés auprès du public sénégalais, d’autant plus importante la waqf est jusque-là au stade formel et embryonnaire au Sénégal’’, a-t-il souligné.

Un waqf est un terme arabe qui désigne une donation par laquelle une personne immobilise un bien afin que les revenus de son exploitation soient dépensés dans des œuvres de charité, en conformité avec la charia.

Il se présente sous deux formes : un waqf productif, qui vise à générer des revenus permanents via la location d’un immeuble, par exemple, et un waqf non productif visant un impact direct sur les bénéficiaires comme la construction d’un forage, d’un centre de formation ou encore la prise en charge médical d’élèves d’écoles coraniques.

Sa vulgarisation et son contrôle sont dévolus à la Haute autorité du waqf (HAW), organisme administratif autonome créé par une loi de 2015, rattaché au ministère des Finances et du Budget.

Dirigée par Racine Ba, elle a démarré ses activités de vulgarisation, de contrôle et de supervision des waqf privés, et de gestion et d’administration des waqf publics, en 2018, indique un document de présentation.  

‘’La problématique de transparence de la gestion des waqf est une réalité’’, puisque ce modèle d’investissement islamique n’en est qu’à ses balbutiements au Sénégal’’, a noté le directeur de la HAW.

Prenant l’exemple du waqf monétaire ou cash waqf, M. Ba a rappelé qu’il était déjà ‘’très répandu dans les provinces européennes de l’Empire ottoman ; cela dès le 15e siècle’’.

”Pour le moment dans nos pays, nous n’avons pas encore des waqf qui ont duré autant d’années avec toute une gestion derrière’’, a-t-il fait remarquer, justifiant ainsi l’organisation de sessions de formation en direction de tous les acteurs.

‘’Nous avons très tôt intégré les aspects liés à la transparence dans la formation des constituants et des gestionnaires de waqf. D’ailleurs dès demain [jeudi], une nouvelle session se tiendra à l’endroit de ces derniers acteurs’’, a fait savoir le directeur du HAW.  

L’atelier de formation des journalistes économiques membres du COJES a porté sur deux thèmes : ‘’Les enjeux liés au waqf’’ et ‘’Les outils liés à la transparence et au contrôle des waqf’’.

ABB/OID

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