Thiès, 20 fev (APS) – Les premiers cas d’insémination artificielle chez des couples soufrant d’infertilité sont en train d’être réalisés à Kaolack (centre), a appris l’APS de la cheffe de la Division planification familiale à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Ndéye Awa Diagne.

‘’Il y a des unités de prise en charge qui doivent être mises en place au niveau des structures sanitaires du pays. Déjà, il y a l’unité de Kaolack qui a été installée et qui a commencé à faire les premiers cas d’insémination artificielle’’, a-t-elle dit.

Dr Ndeye Awa Diagne prenait part à un atelier de partage des plans stratégiques de la Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition (Srmnia-n) et des plans d’actions nationaux budgétisés de planification familiale (PANBPF) 2024-2028. Cette rencontre est organisée en collaboration avec l’Association des journalistes en santé, population et développement.

Dr Diagne, gynécologue obstétricienne, indique qu’il y a d’autres unités de prise en charge de l’infertilité à installer à Saint-Louis, Touba, Tambacounda, Mbour et Ziguinchor.

‘’Nous espérons pouvoir les installer en 2025 », a-t-elle déclaré, expliquant que ces programmes sont vraiment pris en compte parce que l’infertilité commence à devenir un vrai problème de santé publique.

Elle a indiqué que l’unité de procréation médicalement assistée de l’hôpital Dalal Jamm est en cours.  »Il reste juste l’équipement », a t-elle précisé.

Dr Ndeye Awa Diagne a relevé que la prise en charge de l’infertilité est coûteuse. Elle a fait savoir que  »pour une procréation médicalement assistée, un couple peut dépenser jusqu’à 2 millions 500 mille FCFA’’.

De l’avis de la spécialiste l’infertilité commence à prendre de l’ampleur dans les structures sanitaires.

‘’La participation des structures sanitaires publiques à sa prise en charge pourra donc permettre une meilleure accessibilité, non seulement en termes de ressources financières, en prise en charge, mais aussi en accessibilité géographique’’, a estimé la gynécologue.

Revenant sur les causes de l’infertilité, elle a expliqué qu’’à partir de 35 ans,  »la fertilité de la femme diminue ». Elles perdent du temps au niveau des tradipraticiens », déplore-t-elle.

Sous ce rapport , elle recommande aux couples qui ont  fait plus d’un an de vie conjugale sans enfant, d’aller vers des structures sanitaires.

‘’Quand on parle d’infertilité du couple, c’est aussi bien l’homme que la femme qui doivent être consultés. On a constaté que de plus en plus que la cause vient de l’homme alors qu’on pense toujours en premier à la femme’’, a relevé Dr Diagne.

Elle a rappelé que les trois composants de la planification familiale sont l’espacement des naissances, la prise en charge de l’infertilité, l’infécondité du couple et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles.

NSS/SKS/OID/AB

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