Dakar, 10 mars (APS) – Presque 300 Sénégalais sont emprisonnés au Maroc pour diverses violations des lois de ce pays d’Afrique du Nord, dont l’immigration clandestine, le trafic de drogue et l’association de malfaiteurs, 38 d’entre eux ayant demandé à être transférés dans leur pays pour y purger le restant de leur peine, a-t-on appris, lundi, du Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV), anciennement Bureau d’information gouvernementale (BIG).
‘’Les détenus sénégalais répertoriés au Maroc sont au nombre de 299’’, précise-t-il.
Les consulats du Sénégal à Casablanca et Dakhla sont chargés du suivi des dossiers judiciaires de ces ressortissants sénégalais, soit 160 pour le consulat cité en premier lieu et 139 pour le second, selon un document du BIC-GOUV.
L’immigration clandestine, le trafic de drogue, l’escroquerie, la falsification de la monnaie, l’association de malfaiteurs et la participation à des crimes sont les faits pour lesquels ils sont poursuivis en justice, selon la même source.
Elle affirme que 38 détenus sénégalais souhaitent être transférés au Sénégal pour y purger le restant de leur peine, conformément à une convention signée en 2004 par les gouvernements marocain et sénégalais en matière d’assistance des personnes placées en détention et de transfèrement des personnes condamnées.
Les détenus souhaitant un transfèrement au Sénégal sont emprisonnés dans différentes villes du Maroc, dont Bouizakarne, Es-Smara, Kénitra, Khouribga, Laâyoune, Nador et Safi Central.
‘’Parmi eux, 10 purgent des peines allant de trois à vingt-cinq ans’’, précise le document reçu du BIC-GOUV.
En 2024, ajoute-t-il, 1 115 des 3 004 Sénégalais rapatriés de plusieurs pays provenaient du Maroc, soit 37,16 % des retours enregistrés.
En 2025, cette tendance s’est accentuée, 180 Sénégalais ayant déjà été ramenés du Maroc, sur un total de 184, soit 97,8 % des retours survenus depuis le début de l’année, indique le BIC-GOUV.
Il ajoute que les autorités sénégalaises et celles du Maroc veulent examiner les demandes de transfèrement des détenus.
‘’Ces chiffres soulignent l’importance de la convention de 2004 entre le Sénégal et le Maroc sur l’assistance aux détenus et le transfèrement des personnes condamnées, qui vise à faciliter la réinsertion sociale des Sénégalais en conflit avec la loi à l’étranger’’, explique le bureau chargé de l’information et de la communication du gouvernement.
Le 22 janvier 2025, le Conseil des ministres du Sénégal a examiné un projet de décret autorisant le président de la République à ratifier cette convention.
Ce texte a ensuite été adopté, le 3 mars dernier, par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Il sera examiné par les députés réunis en séance plénière, mardi 11 mars.
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