SENEGAL-EDUCATION
Dakar, 05 juin (APS) – Des organisations de la société civile, dont la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), ont proposé, dans une déclaration rendue publique jeudi, une augmentation du budget d’investissement du ministère de l’Education nationale et l’élargissement de la carte scolaire pour améliorer l’environnement des apprentissages.
”L’augmentation du taux d’investissement du budget du ministère de l’éducation et l’élargissement de la carte scolaire pour remédier aux effectifs pléthorique est une condition non négociable pour l’amélioration de la qualité des apprentissages”, a affirmé Mamadou Ndiaye, responsable de la recherche et de la documentation de la COSYDEP.
Il s’exprimait ainsi dans un entretien accordé à l’APS, jeudi, au terme d’un atelier de la 13e revue sectorielle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans l’éducation et la formation (PAQUET-EF), tenu en prélude à la grande revue sectorielle conjointe 2025.
Il estime que ‘le taux d’investissement du budget du ministère de l’Education, qui est de moins de 5 %, est très faible, et représente l’un des points de plaidoyer des organisations de la société civile.
Parmi les recommandations de l’atelier figurent la question des abris provisoires, l’évaluation du taux de réussite universitaire et la stabilisation du calendrier scolaire universitaire, a-t-il précisé.
”Il y a aussi la question relative au partenariat avec les organisations de la société civile et la collaboration entre les ministères sectoriels, notamment sur la mise en place des cadres de dialogue, des cadres de consultation interministériels”, a indiqué Mamadou Ndiaye.
”Ces ministères ne se parlent pas, leurs cadres ne fonctionnent pas de manière coordonnée et collective et il nous faudra avancer en ce sens”, a suggéré Mamadou Ndiaye
Il estime que l’éducation ne doit pas être seulement une affaire du ministère de l’Education nationale ou du ministère de la Formation professionnelle ou encore de l’Enseignement supérieur.
”C’est un domaine qui doit être géré de manière collective, de manière participative, où l’ensemble des acteurs se parlent déjà, l’ensemble des acteurs coordonnent, partagent et harmonisent”, soutient-il.
Pour Mame Moussa Sarr, un membre de la société civile, ”les organisations actives dans le secteur de l’éducation ne sont pas uniquement là pour critiquer”.
”Nous contribuons, nous accompagnons les ministères à travers des recommandations fortes, à travers des recommandations qui permettront d’améliorer le fonctionnement du système éducatif, et d’atteindre les résultats de l’objectif de développement durable (ODD4)”, a-t -il faut valoir.
Il considère que la revue est une activité de haute facture qui permet de rassembler l’ensemble des organisations de la société civile pour pouvoir apprécier et analyser un peu le niveau de mise en œuvre des politiques éducatives, mais également des recommandations qui ont été faites l’année dernière durant la grande revue sectorielle.
A ce propos, il déploré le ”faible niveau” de prise en compte des recommandations faites l’année précédente par les organisations de la société civile, soit seulement 33%.
AFD/ADL/ASG