Dakar, 4 fév (APS) – Le président du Réseau sénégalais des think tanks (SENRTT), Dr Cheikh Oumar Ba, a souligné, mardi, l’importance d’avoir une plus grande synergie entre les groupes de réflexion, les centres de recherche et les décideurs, dans la définition des politiques publiques. ‘’Le principal défi que nous rencontrons aujourd’hui réside dans la mise en synergie de toutes les interventions des think tanks et des centres de recherche. Chacun doit jouer sa partition dans le développement’’, a-t-il déclaré à la Journée internationale des think tanks. La tenue de cet évènement, célébré le 31 janvier de chaque année, a été décalée au Sénégal par qu’il coïncidait avec la commémoration du 145e Appel des Layennes, les 30 et 31 janvier dernier. Des universitaires et plusieurs membres de la société civile ont pris part à la rencontre organisée par SENRTT, en collaboration avec l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), l’Initiative Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA) et le Programme d’appui à la société civile. Le président de SENRTT, qui est également le directeur exécutif de l’IPAR, a appelé à une meilleure reconnaissance des think tanks et autres centres de recherche par l’État, ainsi qu’à un financement endogène pour garantir leur indépendance et leur pertinence. Selon lui, l’absence de collaboration entre ces différentes entités constitue le principal défi à un développement durable du Sénégal. C’est pourquoi, il a appelé à la création d’un écosystème où les groupes de réflexions et productions d’idées, en tant que centres de recherche indépendants, seraient ‘’pleinement reconnus et financés de manière endogène’’. ‘’Nous élaborons des politiques, mais nous n’avons pas les moyens de les suivre, de les faire évoluer ou de les sanctionner positivement ou négativement’’, a-t-il fait savoir. ‘’Si notre financement dépend des autres, ce seront eux qui définiront l’agenda de recherche de nos pays’’, a averti Cheikh Oumar Ba, qui déplore par ailleurs le manque de suivi et d’évaluation des politiques publiques au Sénégal depuis l’indépendance. Il a en outre insisté sur le rôle essentiel de la recherche dans la production d’outils, d’indicateurs et de données probantes pour éclairer les politiques publiques, estimant que ‘’sans science, il n’y a pas de développement’’. Le président du SENRTT en veut pour preuve l’ouverture de la brèche artificielle de sept kilomètres à Saint-Louis pour lutter contre les inondations dans cette ville du nord du pays, qui »n’était pas basée sur des évidences scientifiques et a conduit à des catastrophes’’, selon lui. ‘’Les chercheurs avaient des points de vue différents, mais ils n’ont pas été écoutés. Nous devons davantage écouter la science pour éclairer nos décisions politiques’’, a expliqué M. Ba, évoquant dans la même veine, la gestion de la pandémie de Covid-19, »où la recherche a joué un rôle central’’. Cheikh Oumar Ba a également souligné la nécessité d’aligner les recherches des think tanks sur les priorités définies par l’agenda de transformation structurelle »Sénégal 20250 », élaborées par les nouvelles autorités politiques. ‘’Nous devons être en mesure d’apporter des évidences et de montrer ce qui ne s’aligne pas réellement aux préoccupations et aux besoins des communautés’’, a préconisé le sociologue, appelant à une ‘’plus grande écoute de la part de l’État’’. AN/ABB/MK/OID
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