SÉNÉGAL-MIGRATIONS-APPEL

Mbour, 31 août (APS) – La Fédération nationale des associations de migrants disparus exhorte l’État du Sénégal à davantage intégrer les besoins économiques, sociaux et psychologiques des familles de migrants portés disparus dans l’élaboration des politiques publiques.

‘’Nous lançons un cri de cœur aux plus hautes autorités de l’État, pour la prise en compte des besoins des familles des migrants disparus’’, a déclaré la présidente de cette entité Yayibayame Diouf.

S’exprimant samedi lors de la célébration de la Journée internationale des personnes portées disparues, elle a expliqué que ces familles font face à des difficultés multiples nécessitant un appui ‘’juridique, social et surtout psychologique.’’

‘’Nous avons besoin d’un accompagnement en santé mentale, car la disparition d’un proche pèse lourdement sur nos vies”, a-t-elle insisté.

Mme Diouf a par ailleurs plaidé pour que les enfants laissés orphelins bénéficient du statut de pupilles de la nation et que leurs familles soient intégrées aux programmes de protection sociale, notamment les filets sociaux mis en place par l’État.

Nicolas Mendy, du département protection du Comité international de la Croix rouge (CICR) à Dakar, a abondé dans le même sens, notant que ‘’chaque fois qu’une personne disparaît, c’est toute une famille qui vit dans la souffrance tant que son sort n’est pas élucidé’’.

Selon lui, “les autorités sénégalaises sont conscientes de cette problématique”, comme l’atteste la désignation d’un point focal chargé des familles de migrants disparus ou décédés au ministère de l’Intégration africaines et des Affaires étrangères.

DOB/ ADI/SMD