Plaidoyer pour un financement sécurisé de l’entretien routier
Plaidoyer pour un financement sécurisé de l’entretien routier

SENEGAL-AFRIQUE-INFRASTRUCTURES

Dakar, 8 avr (APS) – La directrice générale du Fonds d’entretien routier autonome du Sénégal (FERA), Soukèye Diop, a préconisé, mardi, à Dakar, des méthodes de gestion “plus innovantes” pouvant garantir un financement suffisant et sécurisé pour l’entretien routier.

“Nous devons, en tant qu’acteurs de l’entretien routier, nous réinventer afin d’adopter des méthodes de gestion plus innovantes et de garantir un financement suffisant et sécurisé dans l’entretien routier”, a-t-elle dit.

Elle intervenait à l’ouverture, à Dakar, de la 13e assemblée générale du Groupe focal de l’Afrique de l’Ouest (GFAO) de l’Association des fonds d’entretien routiers autonomes (AFERA). 

Selon Soukèye Diop, l’AFERA “inscrit son action dans une dynamique de développement inclusive et durable, visant à garantir un niveau de service routier optimal sur tous les territoires”.

Elle a appelé, dans cette optique, à “mobiliser efficacement” les ressources financières nécessaires à l’entretien et à la modernisation du réseau routier.

“Il faut aussi assurer une gestion transparente et performante des opérations de maintenance et de préservation des infrastructures”, a ajouté Mme Diop.

La 13e assemblée générale du GFAO se poursuivra jusqu’à jeudi. Elle a pour thème : “L’innovation dans la gestion des fonds d’entretien routiers du GFAO : vers des solutions durables”.

Cette rencontre offre l’occasion “d’échanger, de partager des expériences et d’explorer ensemble des solutions innovantes”, a indiqué la directrice générale du Fonds d’entretien routier autonome du Sénégal.

Yankhoba Diémé, le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens

Son objectif est d’arriver à “un financement durable” et “une gestion optimisée” des infrastructures routières, selon Soukèye Diop.

Le GFAO est une plateforme régionale réunissant les institutions en charge du financement et de la gestion de l’entretien routier en Afrique de l’Ouest.

Il compte 11 pays membres que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.

“L’intégration de l’économie exige de tous ouverture, accessibilité et compétitivité pour faciliter la libre circulation et les échanges mutuels avantageux”, a souligné le colonel Moussa Ikizi, président du GFAO.

Selon lui, un tel objectif ne peut être atteint qu’avec des infrastructures routières de qualité, une communication et des échanges intensifiées.

“Conscient de ces difficultés, les ministères en charge des infrastructures routières du continent, avec la collaboration des partenaires techniques et financiers, ont réussi à mettre en place les fonds d’entretien routier de seconde génération”, a-t-il relevé.

— Des infrastructures de connectivité “inclusives et durables” — 

Le colonel Moussa Ikizi note que la surcharge des camions, le manque de civisme de certains citoyens qui transforment les caniveaux en dépotoirs d’ordures ménagères, les routes mal construites, l’entretien sélectif du réseau routier faute de ressources conséquentes, conduisent à un surenchérissement du coût de l’entretien routier.

Selon lui, c’est la raison pour laquelle le GFAO invite les gouvernements des pays membres à réserver une “attention particulière” aux différents fonds d’entretien routier par “une allocation de subventions exceptionnelles et un rehaussement significatif du taux de la taxe sur les produits pétroliers”.

“Votre plaidoyer n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ce sont les politiques qui instituent les fonds d’entretien routier, qui allouent les dotations, mais nous devons travailler à avoir des mécanismes d’incitation à ces décisions politiques”, a répondu Yankhoba Diémé, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

Il a rappelé que les interventions de son service ont pour objectif stratégique de mettre en place des infrastructures de connectivité “inclusives et durables”, comme décliné dans l’Agenda national de transformation “Sénégal 2050”, nouveau référentiel des politiques publiques lancé par le gouvernement sénégalais le 24 mars 2024.

Yankhoba Diémé a réaffirmé “l’engagement panafricain” du Sénégal qui, selon lui, “ne ménagera aucun effort pour renforcer la coopération avec ses frères africains, convaincu que l’avenir de notre continent repose sur la solidarité, l’intégration régionale et la défense de nos intérêts communs”.

MFD/HK/BK/SMD

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