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Dakar, 26 août (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, Mountaga Ba, a insisté, mardi, à Dakar, sur l’importance de renforcer la participation des femmes et des jeunes dans les processus de paix et de sécurité, une problématique qui constitue, à ses yeux, un axe central du projet de société du président Bassirou Diomaye Faye.
“L’amélioration de la participation des femmes à tous les niveaux de développement, y compris dans le domaine de la paix et de la sécurité, occupe une place importante dans la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère”, a-t-il déclaré.

Il présidait l’ouverture d’une table ronde sur le thème “Femmes, paix et sécurité, 25 ans après l’adoption de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies”.

La représentante de la directrice d’ONU-Femmes, Fanta Sow, a pris part à cet atelier de deux jours, de même que la représentante du bureau national de la CEDEAO, Coumba Fall, la présidente régionale de REPSFECO, Diago Ndiaye, ainsi que la directrice de l’Equité et de l’Egalité du genre (DEEG), Astou Diouf Guèye.
Il y avait aussi des universitaires et plusieurs personnalités représentant des ministères sectoriels, des organisations de la société civile, des réseaux de femmes et de jeunes ainsi que de leaders religieux et coutumiers.
Selon le Secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, l’axe 5 du projet présidentiel consacre la consolidation de l’unité nationale et des solidarités par le renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité, en plaçant les femmes et les jeunes “au cœur de la transformation systémique nouvellement enclenchée”.
Mountaga Ba est revenu sur le contexte régional marqué, dit-il, par le terrorisme, l’extrémisme violent et les tensions intercommunautaires.
Selon lui, le Sénégal privilégie la prévention, en confiant aux femmes et aux jeunes “un rôle décisif dans les initiatives de sécurité, notamment au niveau communautaire”.

Il a par ailleurs salué les progrès enregistrés dans ce domaine, citant la désignation de trois femmes commandants de contingents de maintien de la paix (deux officiers de gendarmerie et un commissaire de police), ainsi que la formation de 150 policières dans le cadre de l’initiative Elsie, dont plusieurs ont été déployées à la MINUSCO et à la MINUSMA.
M. Ba a aussi cité l’augmentation de la représentation féminine dans les Forces de défense et de sécurité, l’adoption, en juillet 2025, d’une politique genre de la police assortie d’une stratégie, ainsi que la redynamisation de la commission nationale chargée de la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel.
Il reste que “malgré ces avancées, le Sénégal est encore loin d’atteindre l’objectif de 15 % de femmes dans les Forces de défense et de sécurité”, fixé par la stratégie onusienne sur la parité (2018-2028).

Aussi le SG du ministère de la Famille et des Solidarités a-t-il invité les participants à tirer parti de cette table ronde pour “dresser une revue exhaustive des progrès, identifier les lacunes observées ces 25 dernières années et formuler des recommandations permettant de renforcer le rôle des femmes et des jeunes filles dans la prévention et la gestion des crises”.
Il a salué la mobilisation des hommes et des garçons autour de l’agenda Femmes, paix et sécurité, la considérant comme “une avancée positive” pour un portage inclusif des actions en faveur de l’égalité.
Au nom de la ministre de la Famille et des Solidarités, Mountaga Ba a remercié le Bureau national de la CEDEAO ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement.
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