Dakar, 5 oct (APS) – Le directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao), Ousmane Ba, a plaidé, samedi, pour l’amélioration des deux centres de prise en charge pour enfants souffrant de paralysie cérébrale.

”Nous demandons, que ce centre, comme le centre Talibou Dabo, soient des priorités pour l’autorité, dans le renforcement financier, des compétences, pour nous permettre de jouer pleinement notre rôle’’, a-t-il notamment déclaré.

M. Ba prenait part à la célébration de la Journée internationale de la paralysie cérébrale sur le thème: ”L’accès à l’éducation inclusive et spécialisée”.

”En tant que médecin rééducateur, c’est un appel que nous lançons également à l’endroit des autorités, pour nous permettre d’améliorer l’environnement de ces enfants”, a-t-il insisté.

”Vous avez bien vu que Philippe qui s’occupe des enfants n’a qu’une petite salle, à la limite sous-équipée.  Les kinés demandent une formation, beaucoup de motivation, parce que dès qu’on parle de motivation, c’est la croix et la bannière”, a martelé M.Ba.

Selon lui, ”les gens doivent comprendre que prendre en charge un enfant atteint de paralysie cérébrale, c’est une activité pour la journée. Là où le kiné allait prendre 10 malades, quand vous lui mettez un enfant d’informité motrice cérébrale (Imc), mais c’est pour une journée’’, a expliqué le praticien.

D’après le médecin-colonel, l’enjeu est de tout faire pour réduire les délais d’appareillage de ces enfants au niveau de ce centre, dont le rôle est de pallier et de faire face à toute forme de handicap.

‘’Et ces enfants aujourd’hui, l’histoire nous a démontré, que s’ils sont bien accompagnés, encadrés, arrivent à faire mieux que ceux qui n’en souffrent pas’’, a-t-il souligné.

Dans ce sens, le directeur du centre national d’appareils orthopédiques de Dakar invite le ministère de la santé, à ”financer ce plan de formation des kinésithérapeutes, dans la prise en charge des plans de services.”

Il a rappelle que la paralysie cérébrale est liée à une souffrance fatale pendant la naissance, une souffrance qui est à l’origine d’un déficit neurologique qui limite les activités de l’enfant.

Selon Rawan Samb, président de l’association des familles d’enfants atteints de paralysie cérébrale (Afepc), ”plus de 200 enfants” sont sur la liste d’attente pour une prise en charge au niveau de ces centres dédiés.

”Ils font 10 séances et ils peuvent rester 4 à 5 mois pour recommencer les séances. Et à ce rythme-là, c’est sûr que l’enfant ne pourra pas s’améliorer”, a-t-il déploré.

M. Samb a en outre sollicité, au-delà des séances de kinésithérapie, ”une prise en charge pluridisciplinaire car ces enfants ont besoin d’ergothérapeutes, de psychomotriciens, d’orthophonistes”.

NSS/MK/ASB

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