Ousmane Sonko suggère de ‘’réformer l’administration civile et militaire, dans la sérénité’’
Ousmane Sonko suggère de ‘’réformer l’administration civile et militaire, dans la sérénité’’

SENEGAL-SOCIETE-SECURITE

Dakar, 5 juil (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a jugé nécessaire, samedi, à Dakar, de réformer l’administration civile et militaire sénégalaise, tout en précisant que ‘’cela doit se faire dans la sérénité’’.

Il faut ‘’réformer l’administration civile et militaire’’, a déclaré M. Sonko, ajoutant que ‘’cela doit se faire dans la sérénité’’.

Le Premier ministre a fait cette remarque lorsqu’il est allé à Cambérène pour présenter ses condoléances et celles du gouvernement aux familles des personnes décédées, selon des médias locaux, lors de leur interpellation par des policiers, dans cette commune d’arrondissement située dans la banlieue de Dakar.

Ousmane Sonko déclare que la formation des forces de l’ordre doit être améliorée.

Lors du dernier Conseil des ministres, le chef du gouvernement a annoncé un audit à faire et à soumettre aux pouvoirs publics sénégalais, au plus tard le 30 novembre 2025, en vue d’‘’une revue totale’’ de la formation des forces de défense et de sécurité.

À Cambérène, il a rappelé avoir fait cette recommandation lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement.

‘’Les citoyens ne sont pas des esclaves. Il s’agit de revoir, au fond, la notion de service public’’, a poursuivi M. Sonko.

‘’Seule une enquête pourra déterminer les circonstances de la mort de ces jeunes. Mais on ne peut pas nier qu’il y a, parmi les acteurs impliqués, des forces de l’ordre, et que les actions menées pourraient être à l’origine de ce drame’’, a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko, opposant interpellé plusieurs fois avant d’être emprisonné pendant plusieurs mois, rappelle avoir été témoin de maintes scènes de violence.

Ces scènes prenaient quelquefois des tournures inattendues, a-t-il laissé entendre en faisant allusion aux violences meurtrières survenues en marge de ses auditions devant les juges ou la police judiciaire, entre 2021 et 2024.

‘’Le gouvernement prendra toutes ses responsabilités’’

Ce samedi, quatre ministres, dont Yassine Fall, chargée de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, ont présenté les condoléances du gouvernement à la famille de Vieux Talla Keïta, un jeune homme décédé lors de son interpellation par des agents du commissariat de police de Rosso (nord), le 18 juin dernier.

‘’Nous sommes venus présenter les condoléances de l’État aux membres de la famille du jeune Vieux Talla Keïta et à toute la population de Rosso’’, a dit Yassine Fall.

Elle assure, à la suite du président de la République et du Premier ministre, que les circonstances du décès du jeune homme seront élucidées.

‘’L’enquête est en cours. Le gouvernement prendra toutes ses responsabilités, afin que la justice fasse son travail’’, a soutenu Yassine Fall.

‘’Nous nous sommes rassemblés ici de nouveau, pour exiger des autorités la lumière sur le décès de notre frère Vieux Talla Keïta. Les images et les vidéos que nous détenons montrent clairement que notre frère a été battu par des agents de police’’, a déclaré Moustapha Djigo, porte-parole d’un groupe de jeunes de Rosso, lors d’une conférence de presse, jeudi dernier.

Selon lui, le 18 juin dernier, vers 2 heures, deux agents du commissariat de police de Rosso sont entrés au domicile de M. Keïta pour procéder à son arrestation.

Mardi dernier, des manifestations ont éclaté dans cette ville située dans la région de Saint-Louis, entre les forces de l’ordre et des jeunes. Ces derniers protestaient contre la mort de leur voisin.

Ni le commissariat de police de Rosso ni la Police nationale ne se sont prononcés, pour le moment, sur les circonstances de son décès.

HK/ESF

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