SENEGAL-INFRASTRUCTURES
Fass Barigo (Guinguinéo), 11 juil (APS) – Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, a inauguré, vendredi, deux centres d’état civil successivement à Fass Barigo, dans le département de Guinguinéo, et à Ndorong, dans la commune de Kaolack (centre), a constaté l’APS.
La cérémonie a vu la présence de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Sénégal, Jean-Marc Pisani, et du gouverneur de la région de Kaolack, Mouhamadou Moctar Watt.
Le directeur général de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC), Aliou Ousmane Sall, des élus territoriaux et des autorités administratives ainsi que des partenaires techniques et financiers y ont aussi pris part.
Ces centres ont été construits dans le cadre du Programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique (Programme Nekkal), entièrement financé par l’UE.
Il est mis en œuvre par Civipol, l’opérateur de coopération technique internationale du ministère français de l’Intérieur, et l’Agence belge de coopération internationale (Enabel) au profit de l’ANEC.
‘’Ce programme vise à bâtir un système d’état civil performant, universel et résolument tourné vers l’avenir’’, a expliqué Balla Moussa Fofana. Il a souligné que cette inauguration est un ‘’moment fort, symbolique et porteur d’avenir’’.
Selon lui, cette infrastructure ‘’moderne et ambitieuse’’ de dernière génération, ne se limitera pas à assurer l’enregistrement physique des actes d’état civil.
Elle est dotée d’équipements informatiques qui intègrent une plateforme de gestion informatisée donnant accès au registre national de l’état civil, base de données centrale des actes de l’état civil sénégalais.
‘’Ces centres offrent un environnement respectueux et digne des agents d’état civil. Au-delà des murs, ces infrastructures symbolisent la vision des plus hautes autorités de l’Etat du Sénégal pour un service public moderne, numérique mais aussi une vision citoyenne que nous portons tous : celle d’un état civil universel, numérisé, gratuit et obligatoire’’, a insisté Balla Moussa Fofana.
Il estime que chaque individu mérite de vivre pleinement avec une identité reconnue et des droits garantis. ‘’Aucun enfant ne devrait grandir sans identité juridique. C’est une injustice fondamentale qui prive l’accès à l’éducation, à la santé et à un avenir certain’’, a lancé M. Fofana.
De même, il pense qu’aucun mariage ne devrait rester dans l’ombre, puisque la reconnaissance légale des unions protège les conjoints et leurs familles, en assurant la stabilité et la sécurité juridique.
Il ajoute qu’‘’aucun décès ne devrait passer sous silence administratif’’. ‘’Enregistrer un décès, ce n’est pas seulement un acte formel, c’est reconnaître une vie qui a existé et permettre aux proches de pouvoir exercer leurs droits notamment en matière de succession’’, a-t-il rappelé.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires soutient que l’état civil est bien plus qu’une formalité administrative’’.
Elle représente aussi ‘’la porte d’entrée vers la citoyenneté’’ et ‘’le fondement sur lequel repose l’accès aux droits sociaux essentiels, à l’éducation, à la santé, à la justice et à la succession.
‘’Un état civil robuste est la pierre angulaire d’une société juste et équitable pour tous. C’est pourquoi, au nom du gouvernement, je lance un appel solennel ici à toutes les familles et à tous les leaders communautaires, aux élus locaux : faisons de la déclaration systématique des naissances, des mariages et décès un réflexe citoyen !’’, a-t-il martelé.
ADE/ASG/OID