SENEGAL-SOCIETE-TECHNOLOGIE
Dakar, 14 déc (APS) – L’intelligence artificielle (IA) est un levier d’innovation offrant des opportunités pour moderniser l’administration, améliorer la sécurité publique et renforcer la gestion des territoires, soutient le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mouhamadou Bamba Cissé.
”En tant que levier d’innovation”, l’IA “offre des opportunités immenses pour moderniser l’administration, améliorer la sécurité publique et renforcer la gestion des territoires”, a-t-il déclaré.
“Dans cet environnement en mutation rapide, les États sont tenus de repenser leur approche pour intégrer ces nouvelles technologies de manière éthique, inclusive et efficace”, a-t-il dit.
Il intervenait lors de la cinquième édition du Forum de l’association des préfets et représentants territoriaux de la Francophonie (APREF), sur le thème “Le représentant territorial de l’État face aux enjeux de l’intelligence artificielle”.
Ce colloque, qui s’est tenu vendredi à Dakar, “revêt une importance particulière” pour le Sénégal et l’Afrique, dont le dynamisme démographique et la forte progression dans le domaine du numérique sont des atouts pour le développement et la régulation des technologies émergentes.
Selon Bassirou Sène, président de l’association des préfets et représentants territoriaux de la Francophonie, le choix du Sénégal pour accueillir cette assemblée générale, “n’est pas un hasard”.
Il estime que le Sénégal “s’illustre à l’international dans le maintien de la paix dans les théâtres de conflit”, en plus d’être “une terre d’hospitalité, un pont entre les continents, un carrefour naturel de cultures, d’idées et d’échanges”, toutes choses qui font du pays “le symbole d’une démocratie vivante, apaisée et profondément enracinée”.

Bassirou Sène souligne qu’à travers ce forum, l’APREF “démontre sa volonté de franchir un cap décisif et entre de plain-pied dans le débat du futur : celui du façonnage de nos idées, de nos pratiques et même de notre comportement institutionnel à l’ère de l’intelligence artificielle”.
Il estime que l’IA peut accompagner les représentants de l’État dans la prise de décision, dans l’analyse des dynamiques territoriales ou encore dans la gestion de l’ordre public. Mais l’IA comporte également son lot d’inconvénients et de risques, a-t-il ajouté, citant l’opacité de ses algorithmes, les atteintes potentielles aux libertés, les erreurs d’analyse et la dépendance technologique.
Nicolas Desforges, premier vice-président de l’APREF, a pour sa part rappelé que l’APREF est une association de droit français créée en 2017, avec comme objectif de permettre aux préfets et aux représentants territoriaux de l’État ayant le français en partage de mutualiser leurs préoccupations et de partager leurs expériences et leurs bonnes pratiques administratives.

“L’APREF, c’est un cadre de rencontre et de travail. Elle a aussi pour ambition de contribuer au sein de la Francophonie à une meilleure connaissance et reconnaissance des cultures administratives des différents États membres”, dit-il.
L’association rassemble actuellement 176 membres individuels issus de 15 pays que sont la Belgique, le Bénin, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, la Guinée, Haïti, le Liban, la Mauritanie, le Niger, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Suisse, le Togo et le Canada.

AFD/HB/SKS/SBS/BK

