Mise en place d’un réseau national de valorisation du transfert de technologie et de coopération scientifique
Mise en place d’un réseau national de valorisation du transfert de technologie et de coopération scientifique

SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES

Dakar, 29 juil (APS) – Le Réseau sénégalais de valorisation des résultats de la recherche, du transfert de technologie et de la coopération scientifique (Sen-ReVaRT) a été installé, mardi, à Dakar, en vue de renforcer la synergie entre les acteurs de l’écosystème de recherche et d’innovation, a constaté l’APS.

Mis en place au cours d’un atelier “Businesss to Business” (B2B) et réseautage, cette plateforme d’échanges initiée par l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA) est attendue pour participer à valoriser efficacement les résultats de la recherche.

Elle est aussi appelée à les protéger, les promouvoir et les transformer en valeur économique et sociale.

Selon  le directeur général de l’ANRSA, Lamine Sané, le réseau Sen-ReVaRT se veut un cadre dynamique d’interaction directe entre les producteurs de savoir, dont les chercheurs, ingénieurs et doctorants, ainsi que les utilisateurs potentiels de leurs résultats, entreprises, start-ups, industriels et décideurs publics.

“Il s’agira, pour nous, d’instaurer une culture du dialogue, du partenariat et de la co-construction, car la technologie et l’innovation ne prospèrent que lorsqu’elles rencontrent un besoin réel du marché ou de la société”, a dit Lamine Sané.

La coordination de la recherche et de l’innovation au Sénégal n’est pas encore optimale avec ”un cloisonnement des acteurs et la non implication du secteur privé dans le financement de la recherche”, selon M. Sané.

Une situation qui constitue ”un frein à l’évolution de la recherche, d’où l’importance de ce réseau”, a-t-il expliqué.

“Il y a énormément d’acteurs impliqués dans la recherche et l’innovation au Sénégal et la quasi-totalité des chercheurs sont dans les universités, mais à côté de cela, il y a des instituts de recherche rattachés à pas moins de huit autres ministères”, a-t-il souligné, montrant ainsi le cloisonnement des acteurs.

Lamine Sané a, en outre, plaidé en faveur de la mise en place d’une politique nationale de recherche “pour déterminer les objectifs et les priorités de recherche au Sénégal, afin de passer par une règlementation du secteur et obtenir un système harmonisé qui met en relation les acteurs”.

Pour le député Mayacine Mar, membre du comité de pilotage du réseau, “la recherche scientifique ne vaut pleinement que si ses résultats sortent des laboratoires, rencontrent les réalités du terrain, et deviennent des solutions utiles, accessibles et partagées”.

Mise en place d'un réseau national de valorisation du transfert de technologie et de coopération scientifique

“Aujourd’hui, à travers la mise en place du Réseau Sen-ReVaRT, le Sénégal affirme sa volonté de pérenniser ces acquis, de renforcer les synergies et de faire de la valorisation et du transfert technologique une priorité stratégique”, a-t-il dit dans son discours de plaidoyer.

Pour le député, ”valoriser la recherche, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité, c’est une voie vers l’autonomie, vers l’innovation responsable, et vers un développement endogène, maîtrisé et inclusif”.

L’installation de ce réseau entre dans la cadre de la phase finale du projet dénommé VaRRIWA (Valoriser les résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest). Cette initiative est portée par un consortium de partenaires, incluant l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et quatre structures nationales dédiées à la valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation dont l’ANRSA.

MF/ADL/HK/BK