SENEGAL-SOCIETE-GENRE
Dakar, 16 déc (APS) – La cellule genre de la direction de la planification de la recherche et des statistiques (DPRS) du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique milite pour le renforcement de la vulgarisation et l’application stricte de la loi sur les mutilations génitales féminines (MGF).
“Les notes de politique élaborées sur les Violences basées sur le genre recommandent de renforcer la vulgarisation et l’application stricte de la loi sur les mutilations génitales féminines (MGF)”, indique-t-elle dans un communiqué.
Ces notes de politique élaborées sur les VBG ont été remis lundi au secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, pour rappeler ”la gravité de la situation avec des données d’enquête récentes”, tout en proposant “des mesures de prévention et de prise en charge complète”.
Les documents recommandent aussi d’assurer “une communication préventive des communautés sur les droits humains et les complications des MGF”.
”Les notes préconisent d’encourager la scolarisation et le maintien des filles à l’école ainsi que la mise en place d’un système d’identification et de prise en charge holistique des victimes de MGF, mais aussi de promouvoir l’autonomisation des femmes”, renseigne le communiqué.
Selon le document, les autorités du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique sont invitées à engager un dialogue avec les communautés et les leaders religieux, pour lutter contre toutes les formes de discriminations à l’endroit des femmes.
“Les mutilations génitales féminines (MGF) constituent une violation des droits humains fondamentaux et un enjeu majeur de santé publique au Sénégal, avec des implications significatives sur la santé physique, psychologique, sexuelle et reproductive des femmes et des filles”, alerte la cellule genre de la direction de la planification de la recherche et des statistiques du ministère de la Santé.
Une enquête a été conduite pour analyser l’évolution intergénérationnelle des MGF au Sénégal et identifier les facteurs socio-culturels, économiques et géographiques qui influencent leur perpétuation, selon le texte.
Il ressort des résultats “une baisse significative entre générations avec environ 20% chez les mères contre environ 6,0% chez les filles”.
Il s’y ajoute une forte disparité géographique avec une concentration dans les zones sud, sud-est et nord du Sénégal.
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