Matam : des citoyens listent leurs attentes du dialogue national
Matam : des citoyens listent leurs attentes du dialogue national

SENEGAL-POLITIQUE-DIALOGUE

Matam, 27 mai (APS) – Des citoyens de Matam (nord) ont fait part de leurs attentes relatives au Dialogue national qui s’ouvre ce mercredi 28 mai, à Dakar. Des préoccupations qui concernent en grande partie l’apaisement de l’espace politique, la rationalisation des partis, l’audit du fichier électoral, sans oublier la question des libertés.

Il y a une semaine, la Plateforme des acteurs non étatiques avait organisé des consultations pour recueillir les attentes des acteurs de divers bords par rapport au dialogue dont le thème va porter sur le système politique.

Initiateur de cette rencontre, Ousmane Bâ, secrétaire exécutif de ladite plateforme, avait listé ses attentes en tant que membre de la société civile.

Pour lui, il fallait ouvrir le dialogue aux questions qui touchent la vie des citoyens, notamment l’économie et les politiques publiques.

“Ce dialogue doit faire en sorte que les partis politiques soient bien assainis et rationalisés au Sénégal. Il faut aussi instaurer le bulletin unique pour tous les modes d’élection, à savoir locales, législatives ou présidentielle”, a proposé l’enseignant, par ailleurs en charge du volet alphabétisation à l’inspection d’académie de Matam.

L’entrepreneur et consultant Ibrahima Bâ, plus connu sous le nom de Tépé, a abondé dans le même sens. Il estime que le bulletin unique va “faciliter la rapidité du vote et éviter des fraudes à grande échelle”.

Il propose aussi l’enrôlement des jeunes dès la majorité afin d’éviter “les éternelles révisions des listes électorales pouvant faire l’objet de fraude”.

L’entrepreneur n’a pas manqué de plaider pour un redécoupage territorial pour rendre “viables” certaines communes qui, selon lui, se trouvent “coincées dans d’autres encore plus grandes”.

Pour lui, ce sont des “anomalies territoriales” qui doivent être résolues. “La cohérence de la territorialisation doit aller de pair avec le système politique sénégalais”, a soutenu M. Bâ.

Sur la floraison des partis politiques, Ibrahima Bâ pense qu’il faut des réformes visant à en réduire le nombre, tout en espérant que la formulation des coalitions soit revue ou règlementée pour une bonne organisation.

Hamza Kane, jeune laborantin exerçant au centre hospitalier régional de Ourossogui, se dit également en phase avec cette proposition, considérant que la rationalisation des partis politiques est une manière de donner une plus grande légitimité à l’opposition.

De son côté, l’opérateur économique Amadou Dia inscrit ses attentes dans “une vue globale” en s’appuyant sur le positionnement et les réalités de la région de Matam.

Parmi ses attentes, figure l’apaisement du terrain politique avec des projections positives qui pourront faire avancer les projets socio-éducatifs de la région.

“A cause de la politique, tous nos projets ici sont à l’arrêt. Et à travers ce dialogue, nous espérons qu’ils vont redémarrer et qu’une nouvelle ère puisse souffler dans cette zone. Je pense qu’au sortir de cette rencontre, la politique continuera à toujours porter un espoir pour certaines populations”, souligne M. Dia, par ailleurs agent au Conseil national de développement de la nutrition (CNDN).

Sur la prolifération des formations politiques, il s’attend à ce qu’il y ait une restructuration, en partant du modèle américain qui n’admet que deux courants.

Mamadou Ngawa Dembélé, président du conseil départemental de la jeunesse de Matam, dit attendre de ce dialogue un audit du fichier électoral pour le stabiliser, le renforcement des libertés d’expression dans les régions et celui de la société civile surtout sur les droits humains.

Il souhaite aussi que les initiateurs du dialogue tiennent compte des caractéristiques de la région de Matam sur le plan du numérique.

AT/HK/BK

 

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