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Dakar, 12 oct (APS) – La ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, Maïmouna Dièye a appelé samedi à Dakar, à bâtir un ”front unitaire”, pour lever tous les obstacles à l’épanouissement des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre.
‘’Il est temps de bâtir un front unitaire, un véritable bouclier contre tous les obstacles à l’épanouissement des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre’’, a-t-elle notamment déclaré en marge de la clôture du Sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre, au Monument de la renaissance africaine.
Plus de cent filles venues d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont participé à ce sommet organisé sous l’égide du ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, en partenariat avec l’UNICEF, à l’occasion de la Journée internationale de la fille.
‘’Nous devons éradiquer le mariage des enfants, les mutilations génitales féminines, les violences basées sur le genre, et surtout garantir à chaque fille un accès équitable à l’éducation, à la santé et à la protection sociale”, a plaidé Mme Dièye.
La ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités a pris l’engagement de porter l’agenda formulé par les filles au plus haut niveau de l’État sénégalais et au sein des instances régionales.
Pour sa part, Gilles Fagninou, Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est revenu sur les 600 sacs posés au pied des escaliers du Monument de la renaissance africaine.
‘’Au pied de cet escalier, 600 cartables ont été soyeusement disposés, 300 en bleu et 300 en noir. Une égalité en apparence, mais derrière chaque noir, il y a une fille absente de l’école, une vie suspendue, un rêve en attente’’, a-t-il expliqué.
”Dix millions, a-t-il ajouté, c’est le nombre de filles dans notre région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui aujourd’hui encore ne sont pas scolarisées au second cycle du secondaire.”
Selon lui, ‘’ce chiffre n’est pas seulement une statistique. C’est une alerte, un cri, celui de filles qui ne demandent qu’une chose, apprendre, progresser, choisir leur avenir”.
”Pourquoi ces absences à l’école ? Parce que certaines filles n’ont jamais eu d’identité l’égale’’, a-t-il souligné.
Le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a déclaré que ces filles ont pris la parole avec force pour construire un agenda régional.
‘’Elles ont demandé la justice et l’égalité. Elles ne veulent pas qu’on parle à leur place. Elles veulent être écoutées. Et ce soir, cette illumination leur répond. Nous vous voyons. Nous vous entendons. Nous vous soutenons’’, a-t-il dit, assurant que l’UNICEF est ”très fière” de porter leur combat.
‘’Nous travaillons jour et nuit avec les gouvernements, les partenaires et les communautés et les familles pour faire tomber les barrières de l’éducation. Mais rien ne sera possible sans un engagement renouvelé et collectif’’, a insisté Gilles Fagninou.
CMS/ASB

