Magal de Touba : le maire de Ngaye Mekhé plaide pour la valorisation des milliers de peaux d’animaux domestiques
Magal de Touba : le maire de Ngaye Mekhé plaide pour la valorisation des milliers de peaux d’animaux domestiques

SENEGAL-ARTISANAT-RESSOURCE

Dakar, 10 août (APS) – La valorisation des milliers de peaux d’animaux domestiques abattus lors du Magal de Touba ou d’autres événements est un facteur de développement économique du pays, soutient le maire de Ngaye Mékhé, Magatte Wade.

Il a expliqué que les peaux d’animaux bien traitées valent de l’or, et peuvent rapporter gros en tant que produits finis.

“Vous achetez un bon mouton à 75 000 F CFA, vous avez 15 kilos de viande, un kilo de mouton coûte à peu près 4 500. Si vous prenez la peau bien traitée, vous pouvez faire 3 paires de chaussures, un sac et d’autres accessoires. Une bonne paire de chaussures peut coûter 75 000 francs. Un bon sac peut coûter 250 000 francs. Donc, vous voyez que la peau, c’est de l’or, c’est du diamant”, a illustré M. Wade dans un entretien avec l’APS.

Il dit être convaincu que le développement de l’artisanat, c’est l’intérêt du Sénégal, de la population, de notre économie.

“Si nous voulons, à l’instar de toutes les grandes marques de tous les grands pays, transformer notre cuir pour faire quelque chose, il faudrait que l’État définisse un cadre régalien, un cadre incitatif et un contrôle, sans avoir à investir”, a-t-il recommandé.

Magal de Touba : le maire de Ngaye Mekhé plaide pour la valorisation des milliers de peaux d’animaux domestiques

D’après l’édile de Ngaye Mékhé, le tannage industriel est l’une des clés pour favoriser l’emploi des jeunes. “Si les peaux sont contrôlées, la qualité sera bonne, les gens vont travailler. Aujourd’hui, les jeunes ferment les ateliers pour prendre la mer”, a-t-il ajouté.

Magatte Wade note que ces jeunes, pour la plupart, ne travaillent que des chutes de cuir qui viennent d’Italie, appelées “déchets de cuir”. “Et quand on travaille des déchets de cuir, on a des problèmes pour travailler en série. On ne peut pas avoir une commande fixe, on ne peut pas être sur un marché durable, et on ne peut pas vivre de la cordonnerie”, a-t-il insisté.

HK/ADC