Dakar, 22 avr (APS) – Le président de la République a confirmé samedi la volonté du gouvernement de faire amnistier les faits pour lesquels plusieurs opposants, notamment Khalifa Sall et Karim Wade, ont été privés de leurs droits de voter et d’être éligibles. ‘’Il y va de leur intérêt de venir discuter avec la majorité. On ne devrait pas discuter seulement de questions d’éligibilité’’, a dit Macky Sall en parlant de sa main tendue à l’opposition et du projet de loi d’amnistie de faits concernant certains leaders politiques. S’exprimant en wolof comme invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM, il a nommément cité Khalifa Sall et Karim Wade comme de potentiels bénéficiaires, avec ‘’d’autres’’, de ce projet de loi d’amnistie visant à leur restituer leurs droits de vote et d’être éligibles. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et l’ancien ministre Karim Wade ont été respectivement condamnés à cinq et six ans de prison pour des faits d’escroquerie portant sur les deniers publics et d’enrichissement illicite. Pour cette raison, le Conseil constitutionnel avait invalidé les candidatures à l’élection présidentielle de 2019 de ces deux opposants. Selon Macky Sall toujours, aucune médiation n’est en cours pour apaiser les relations tendues qui existent entre lui et une partie de l’opposition, la coalition Yewwi Askan Wi notamment, dirigée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall. ‘’Je ne suis au courant d’aucune médiation. J’ai lancé un appel au dialogue mais je ne suis au courant d’aucune médiation’’, a-t-il dit. Le président de la République a déclaré aussi n’avoir jamais conclu avec Idrissa Seck une alliance pour l’élection présidentielle de février 2024. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a annoncé ce samedi qu’il va remettre, lundi, à Macky Sall, sa lettre de démission de la présidence de ladite institution. Au cours de cette semaine, des membres du bureau du CESE ont bloqué son fonctionnement pour faire payer à Idrissa Seck le fait de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 sans prévenir ses alliés de Benno Bokk Yaakaar et d’avoir dit que Macky Sall n’a pas le droit d’entrer en lice. Le chef de l’Etat a confirmé à la RFM la rupture de leur alliance scellée en 2020. Il a salué l’engagement de son épouse aux côtés des personnes malades, auxquelles elle vient en aide avec la fondation Servir le Sénégal. Marième Faye Sall n’exerce toutefois aucune fonction officielle à ses côtés, a-t-il précisé. ‘’La Première Dame faisait partie de l’organigramme de la présidence de la République. C’est moi qui ai mis fin à cela’’, a-t-il dit. ESF/OID
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