Dakar, 31 oct (APS) – Nafissatou Bâ Ndiaye, anatomopathologiste et cheffe du service de pathologie du Centre Hospitalier Dalal Jamm, a insisté, mardi, à Dakar, sur l’importance de la prévention dans la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus.

 »Ce qu’on peut faire pour que les femmes n’aient pas à subir des interventions chirurgicales lourdes, c’est la prévention. C’est notre seul espoir et c’est le seul moyen d’avoir des résultats probants dans la lutte contre le cancer et c’est la base du traitement », a-t-elle soutenu.

 »La prévention est facile du point de vue technique, ne demande pas de coût exorbitant (…) », a souligné Mme Ndiaye qui s’exprimait lors d’une journée de sensibilisation sur le thème  »prévention et prise en charge des cancers : le rôle et la place de l’Assemblée nationale ».

L’activité était organisée par l’Assemblée nationale.

Mme Ndiaye, par ailleurs enseignante à l’UCAD, a relevé qu’il existait une prévention primaire, une prévention secondaire et une prévention tertiaire.

La prévention primaire permet de diminuer à 30% la mortalité due au cancer du sein, du col de l’utérus et du cancer en général, a expliqué Pr Ndiaye soulignant qu’elle consiste à sensibiliser toutes les couches de la population et  lutter contre les facteurs de risque.

Quant à la prévention secondaire, elle va se faire dans les structures de santé et concerne l’examen clinique du sein, l’auto-examen des seins et la mammographie, a-t-elle poursuivi, ajoutant que la  prévention tertiaire concerne la recherche anthropologique, la connaissance des traditions et coutumes des différentes ethnies pour pouvoir lever certains barrages et vulgariser la sensibilisation.

Concernant les facteurs de risque, Pr Ndiaye a estimé qu »’être une femme en Afrique est déjà un facteur de risque de faire un cancer du sein ».

Pour le cancer du sein, Nafissatou Bâ Ndiaye, a indiqué que les facteurs de risque les plus incriminés sont l’exposition prolongée aux hormones.  »C’est à dire une femme qui a vu ses règles très tôt avant l’âge de 19 ans et qui va avoir une ménopause tardive, après 53 ans ou 55ans », a-t-elle précisé.

Elle a encore cité  d’autres risques comme la contraception hormonale prolongée, la pilule du lendemain pour les femmes jeunes, l’’obésité, la sédentarité, les antécédents familiaux etc.

Pour le cancer du col de l’utérus, elle a indiqué que les facteurs de risque sont, entre autres, l’exposition aux infections sexuellement transmissibles sévères, la contraception hormonale prolongée qui fragilise le col de l’utérus et les grossesses rapprochées.

AFD/OID/AB/SBS

 

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