Lutte contre l’émigration irrégulière : un comité régional et un comité départemental installés à Louga
Lutte contre l’émigration irrégulière : un comité régional et un comité départemental installés à Louga

SENEGAL-MIGRATIONS

Louga, 23 mai (APS) – Un comité régional et un comité départemental chargés de lutter contre l’émigration irrégulière ont été installés, vendredi, à Louga, a annoncé le secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), Modou Diagne.

‘’Nous sommes venus aujourd’hui à Louga pour procéder à l’installation du comité régional et du comité départemental de lutte contre la migration irrégulière’’, a-t-il déclaré.

Les deux structures sont des démembrements du Comité interministériel mis en place par le président de la République, a-t-il dit à la presse.

Il s’exprimait à l’issue d’une réunion consacrée à l’installation du comité régional et des comités départementaux de lutte contre l’émigration irrégulière, en présence de la gouverneure de la région de Louga, Ndèye Nguénar Mbodj, et de la préfète du département, Maude Manga.

Modou Diagne a souligné que ‘’ces comités ont pour mission de coordonner les actions des structures et ministères compétents en matière de migration irrégulière, de surveillance des frontières et de promotion de la migration légale, circulaire et de main-d’œuvre’’.

‘’C’est un comité qui regroupe l’ensemble des ministères et structures œuvrant dans la lutte contre l’émigration irrégulière, avec des démembrements régionaux et départementaux”, a expliqué M. Diagne. Il a précisé que ‘’l’installation de l’ensemble de ces comités se termine ce jour (vendredi) à Kébémer’’.

L’objectif, selon lui, est de ‘’territorialiser la lutte contre l’émigration irrégulière’’, pour permettre aux communautés locales de participer à l’élaboration des politiques publiques en la matière.

Il a salué ‘’l’engagement de tous les acteurs’’ présents à la rencontre, dont les chefs de service, les représentants des autorités religieuses et coutumières, ainsi que les leaders communautaires.

Selon lui, les comités auront pour mission d’élaborer un plan d’action local ainsi qu’un plan de communication adapté aux réalités de la zone.

‘’L’objet de la réunion, c’est cette émigration irrégulière des jeunes qui prennent des voies dangereuses, aussi bien la mer que le désert’’, a-t-il souligné. Il a rappelé que ‘’105 corps sans vie’’ ont été récupérés en 2024 à la suite de chavirements de pirogues, compte non tenu des disparus en mer.

Face à cette tragédie, il a insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage les populations. ‘’Il faut déconstruire le mythe de l’Europe comme eldorado auprès de nos jeunes et de nos femmes’’, a-t-il exhorté.

‘’Il faut leur faire comprendre qu’il y a des risques de violences physiques et sexuelles, de pertes en vies humaines, mais aussi des difficultés à trouver du travail et un logement une fois en Europe’’, a-t-il averti.

Il a également rappelé les alternatives mises en place à travers des partenariats entre le CILMI, l’Agence nationale d’aquaculture, la fondation Véolia et l’Institut Océanie du groupe Graphic Ornicar.

Ces partenariats ont permis la promotion de fermes piscicoles destinées aux femmes et aux jeunes, combinant pisciculture et agriculture. ‘’Ce sont des projets viables qui permettent de régler le problème de rareté des produits halieutiques et de développer l’horticulture avec l’eau fertilisée des bassins’’, a-t-il indiqué.

Financés à hauteur de 70 millions de FCFA, ces projets sont mis en œuvre avec un accompagnement technique complet. ‘’La structure bénéficiaire ne rembourse que le capital du prêt, sans aucun intérêt’’, a précisé M. Diagne.

DS/HK/ASG

Stay Updated!

Subscribe to get the latest blog posts, news, and updates delivered straight to your inbox.

By pressing the Sign up button, you confirm that you have read and are agreeing to our Privacy Policy and Terms of Use