Thiès, 4 juin (APS) – Le docteur vétérinaire Jérôme Sambou, en poste au Haut conseil national de la sécurité sanitaire, a insisté mardi la nécessité de vacciner tous les animaux de compagnie pour lutter plus efficacement contre certaines maladies dont la rage, très répandue.

« Il est important de vacciner son animal de compagnie, d’assurer leur surveillance sanitaire de façon régulière, mais également notifier les cas suspects aux services compétents au besoin », a-t-il dit.

Le docteur Sambou faisait une présentation dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur les zoonoses prioritaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), en partenariat avec le programme de Breakthrough Action de l’Usaid, l’Agence des États-Unis pour le développement international.

La zoonose désigne toute maladie transmise à l’homme par un animal vertébré, a précisé le vétérinaire, précisant qu’il existe plusieurs maladies transmises par les animaux de compagnie, le chien transmettant la rage dans 90% des cas.

Le chat « peut transmettre une maladie appelée la toxoplasmose qui peut entrainer des avortements chez la femme enceinte, a indiqué docteur Sambou.

Il a précisé que la toxoplasmose est une pathologie parasitaire qui, lorsqu’elle est contractée pendant la grossesse, « peut affecter le fœtus, et dans certains cas, provoquer l’avortement ou des lésions au niveau du cerveau et des yeux ».

Sous ce rapport, il a recommandé que les professionnels de santé exposés à la rage soient également vaccinés contre cette maladie. En cas de morsure, le lavage systématique de la plaie avec de l’eau et du savon est recommandée sur le champ avant d’aller en consultation.

Pour réduire les risques d’attraper la rage, Jérôme Sambou invite les populations à « éviter d’être en contact avec un chien agressif ou suspecté d’avoir la maladie, tout en assurant une bonne gestion des ordures, parce que s’il n’y a pas d’ordures, on ne note pas la présence de chiens ».

Selon M. Sambou, les zoonoses ont un fort taux de mortalité et affectent l’économie de pays dans lesquelles elles sont endémiques. Il cite l’exemple de la maladie à virus Ebola qui avait entrainé des mesures de sauvegarde avec la fermeture des frontières.

Hamidou Dia, responsable du suivi et de l’évaluation au niveau de Breakthrough Action, a fait observer que « le Sénégal a priorisé six maladies zoonotiques » que sont la rage, la grippe aviaire hautement pathogène (IAHP), les fièvres hémorragiques Ebola et Marburg, l’anthrax, la fièvre de la vallée du Rift (Rfv) et la riposte contre la Covid-19.

Il note que la lutte contre ces maladies passe par plusieurs à relever, selon M. Dia.

Aussi a-t-il recommandé de « renforcer la visibilité des interventions sur les maladies zoonotiques prioritaires », mais aussi d’œuvrer à l’amélioration de l’engagement des communautés en assurant le renforcement de l’implication du secteur privé et de la société civile dans la gestion intégrée des données.

Il a aussi évoqué « le partage des feed-backs entre les différents acteurs multisectoriels et la mobilisation des ressources financières ».

NSS/ADL/BK

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