Lutte antitabac : l’Assemblée nationale s’engage à faire évoluer le nouveau projet de loi en vue de son adoption
Lutte antitabac : l’Assemblée nationale s’engage à faire évoluer le nouveau projet de loi en vue de son adoption

SENEGAL-SANTE-LEGISLATION

Dakar, 10 juil (APS) – La  commission Santé, population, affaires sociales et solidarité nationale de l’Assemblée nationale, Khady Sarr, a pris l’engagement, ce jeudi, de faire évoluer le nouveau projet de loi antitabac.

”La quinzième législature s’engage. Le parlement est engagé. Il faut mener le plaidoyer et la sensibilisation auprès de tous les acteurs et renforcer les manquements’’, a déclaré la présidente de cette dite commission, Khady Sarr.

Elle prenait part à l’atelier de discussions organisé par le Forum civil entre les membres d’associations anti-tabac et de la société civile et des parlementaires sur l’introduction d’une taxe additionnelle pour financer le secteur de la santé et l’adoption d’un système de taxation mixte des produits du tabac.

‘’La commission a eu à travailler auparavant avec le Forum civil, mais également avec le cancérologue, Dr Abdoul Aziz Kassé,  qui est le pionnier de ce groupe. Ces audiences qu’on a eues auparavant et tous les engagements qui ont été pris par les membres de la commission montrent notre ferme détermination et marquent notre empreinte de l’avancée de cette loi’’, a expliqué la députée.

Les organisations de la société civile, d’un commun accord avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, notamment avec le Programme national de lutte contre le tabac ont travaillé sur un nouveau projet de loi  qui vise à interdire les cigarettes électroniques (rechargeables ou jetables), les tabacs chauffés, les chichas et autres produits à fumer alternatifs.

Ce nouveau projet de loi a déjà été déposé au secrétariat général du gouvernement et attend son examen par le Conseil des ministres.

Selon la présidente de la commission Santé de l’Assemblée nationale, les questions de santé publique sont des priorités tiennent à coeur la commission, mais les maires, en tant que représentants de la population. ”La santé est une priorité pour les autorités dans la mesure où on a inscrit dans l’axe 2 de l’agenda 2050 à savoir l’équité sociale et un capital humain de qualité”, a-t-elle souligné.

‘’C’est notre rôle également de voir l’état d’avancement de la loi, de la dépoussiérer aux besoins et de la  faire avancer, de concert avec les acteurs qui nous ont devancé dans ce but-là, que ce soit la société civile,  les chercheurs,  la presse ’’, a défendu Khady Sarr.

Engagée à défendre ce texte, elle estime que ‘’la loi doit prendre en charge la taxe parafiscale, car il s’agit d’un problème de santé publique qui touche les populations’’.

‘’Le financement de la santé pose problème. Il faut une approche holistique. La santé constitue le deuxième  facteur de dépense après l’alimentation. Il faut prendre le problème à bras-le-corps’’, a-t-elle défendu.

‘’On doit se mettre ensemble, vu le caractère multisectoriel de la lutte anti-tabac. Si des mesures sont prises et ne sont pas mises à l’échelle, on n’aura pas l’impact souhaité’’, a-t-elle lancé.

‘’Il faut aller vers un fond de financement de la santé. Il faut évaluer la taxation du tabac qui passe de 60 à 65%. La santé n’a pas de fonds dédiés. Les activités industrielles qui impactent la santé doivent participer à alimenter ce fonds’’, a pour sa part, proposé, Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil.

‘’Il y a des niches de financement de la santé. Nous allons étudier avec la commission Santé de l’Assemblée nationale, le nouveau projet de loi’’, a-t-il promis.

NSS/SKS/SBS/ABB