SENEGAL-BELGIQUE-ALIMENTATION-RECHERCHE


L’UGB présente les avantages d’une variété de poisson séché

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Saint-Louis, 25 fév (APS) – Une nouvelle variété de poisson séché (‘’Guedj’’ en wolof), dénommée “ngalam” (or pur) a été mise au point par une équipe de chercheurs de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, de l’Université de Liège, en Belgique, et de l’Institut de technologie alimentaire (ITA).

Cette trouvaille, moins salée que la formule traditionnelle, présente des avantage au plan sanitaire, a déclaré Pr Michel Bakar Diop, enseignant-chercheur des sciences et technologie des aliments à l’UGB, également coordonnateur de cette filière.

Il s’adressait à la presse en marge de la présentation du projet de promotion des résultats de la recherche sur la conservation des productions halieutiques par fermentation, en présence du recteur de l’UGB, Magatte Ndiaye, et de l’ambassadrice de la Belgique, Hellène De Bock.

Outre sa teneur en sel réduit, qui a une incidence directe sur le fort taux de consommation de ce produit au Sénégal, explique-t-il, le Ngalam a l’avantage de mieux se conserver que le poisson séché réalisé par les femmes transformatrices dans des conditions d’hygiène douteuses.

Il est produit sous serre et non exposé au soleil, indique le chercheur, signalant que le poisson, transformé de manière traditionnelle, est plus ou moins humide, contrairement au ngalam.

Il signale que ce produit a été breveté, et une entreprise s’est engagée à le vulgariser auprès du grand public en mettant à contribution les groupements de femmes et autres sociétés intéressées.

Dans un contexte de souveraineté proclamée, il estime que le ngalam peut être valorisé en accompagnant l’équipe de chercheurs à trouver des plateformes au niveau national pour sa vulgarisation.

La plateforme installée à l’UGB a une capacité de production de 11 tonnes de ngalam par an. Et elle peut aider les femmes transformatrices qui l’ont expérimentée et appréciée dans leurs activités. 

Selon lui, ‘’une étude microbiologique a permis de sélectionner certaines  bactéries, notamment des bactéries lactiques qui ont une capacité d’améliorer le processus’’. Il ajoute que ‘’ce sont ces bactéries-là qu’on a identifiées et valorisées pour développer une nouvelle approche technologique qui n’est pas difficile à reproduire en micro-entreprise et qui participe à la qualité du produit’’. 

Pr Diop note que ‘’des femmes ont été formées avec ces nouvelles technologies-là”. Il déclare que “pour stabiliser le produit et avoir la même qualité, il faut savoir faire des calculs de concentration”. Selon lui, des femmes assez âgées ont été associées avec la jeune génération d’étudiants.

Pour Mamadou Abdoulaye Diouf de la Direction des industries de transformation de la pêche, cette cérémonie ‘’témoigne d’un partenariat exemplaire en faveur de l’innovation et du développement durable dans le secteur halieutique’’.

Il souligne que ‘’la conservation du poisson demeure un défi majeur, particulièrement pour les acteurs de la transformation artisanale, souvent confrontés à des pertes post-captures importantes mais également à des contraintes commerciales’’.

‘’Grâce à cette recherche, nous disposons aujourd’hui d’une solution de fermentation modernisée qui améliore la durée de conservation du poisson, tout en garantissant des normes sécuritaires élevées.’’, se félicite-t-il.

Dr Néné Gallé Ba de l’ITA et Pr Marianne Sindic de l’Université de Liège ont pris part à cette cérémonie, qui a exposé les résultats de cette collaboration de plus de vingt ans.

AMD/HK/ASG

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