Louga, 4 oct (APS) – Le directeur régional de la Santé de Louga, Cheikh Sadibou Senghor, a insisté, vendredi, sur la nécessité de renforcer le dépistage précoce contre les cancers du col de l’utérus et du sein chez les femmes, soulignant que 94 % des décès liés à cette maladie surviennent dans les pays à faible revenu, notamment en Afrique subsaharienne.“Le cancer peut être traité et guéri s’il est détecté tôt. Malheureusement, dans nos pays, le dépistage se fait souvent trop tard, faisant que le diagnostic tardif est l’une des principales raisons du taux élevé de décès dus aux cancers du col de l’utérus et du sein chez les femmes”, a-t-il déclaré.Cheikh Sadibou Senghor s’adressait à des journalistes à l’issue d’une journée de consultation sur le dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein chez les femmes, organisée par l’Association des sage-femmes de Louga dans le cadre des activités d’Octobre rose, une campagne annuelle mondiale de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche.Il a ainsi souligné l’importance d’intensifier la sensibilisation, en particulier auprès des femmes, pour que chacun comprenne que ‘’si le cancer est détecté à un stade précoce, il peut être efficacement traité’’.Selon les statistiques fournies par M. Senghor, “en 2022, 620 000 cas de cancer du col de l’utérus ont été recensés dans le monde, avec 350 000 décès, dont 94% dans des pays pauvres, principalement en Afrique subsaharienne”.Au Sénégal, le directeur régional de la Santé de Louga a toutefois estimé que “des avancées significatives ont été réalisées pour faciliter l’accès au dépistage”, saluant “les efforts de la communauté internationale et du ministère de la Santé dans le cadre de la lutte contre le cancer, notamment contre les cancers du col de l’utérus et du sein chez les femmes”.Cheikh Sadibou Senghor a en outre mis l’accent sur “la vaccination contre le papillomavirus (HPV), responsable de la plupart des cas de cancer du col de l’utérus”, précisant que ‘’la vaccination des jeunes filles entre 9 et 14 ans est l’une des meilleures mesures de prévention mises en place par l’Etat”.Jusqu’à récemment, selon lui, les femmes devaient se rendre à Dakar pour effectuer un test de dépistage, mais ‘’aujourd’hui, des examens simples et des cystoscopies sont disponibles dans les hôpitaux et centres de santé régionaux”, s’est-il réjoui.De traitements comme la cryothérapie, qui permettent d’éradiquer les cellules cancéreuses à un stade précoce, sont désormais accessibles, a-t-il ajouté.Cheikh Sadibou Senghor a également rappelé que “le papillomavirus, principal responsable du cancer du col de l’utérus, se transmet facilement par voie sexuelle. Bien que l’évolution vers un cancer prenne souvent 15 à 20 ans, une détection précoce reste essentielle”.Il a rappelé “l’importance des initiatives mises en place durant ce mois d’octobre pour renforcer la prévention, le dépistage et le traitement de ces maladies, qui représente un véritable enjeu de santé publique”. Le directeur régional de la Santé de Louga a encouragé “les femmes à se faire dépister, même en l’absence de symptômes’’, et a souligné que ‘’les tests de dépistage restent gratuits”.DS/ABB/AB
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