Lettre circulaire sur l’occupation anarchique : une mesure répondant aux attentes des populations (responsable)
Lettre circulaire sur l’occupation anarchique :  une mesure répondant aux attentes des populations (responsable)

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Tivaouane, 21 sept (APS) – Le chef du service départemental de l’Urbanisme et de l’Habitat de Tivaouane, Issaga Bocar Sy, juge que la lettre circulaire du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, visant à lutter contre l’occupation anarchique de la voie publique, “répond à une attente forte des populations locales”.

Cette mesure “courageuse et salutaire”, “répond à une attente forte des populations locales”, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS, en parlant de cette opération destinée selon lui “à restaurer l’ordre, la sécurité et la fluidité de la circulation”.

“Avec l’accompagnement des autorités administratives et des forces de défense et de sécurité, nous en assurerons une mise en œuvre rigoureuse et équitable”, a-t-il promis.

Dans une lettre circulaire datée du 19 septembre, le ministre de l’Intérieur demande aux gouverneurs de lui faire le point sur les occupations anarchiques à Dakar et dans certaines villes du pays, avec un échéancier pour leur démantèlement.

“Je vous demande, en rapport avec les collectivités territoriales et les services concernés, de procéder au recensement exhaustif des occupations anarchiques constatées sur la voie publique et aux alentours des lieux de commerce, conformément au canevas joint en annexe, au plus tard le jeudi 25 septembre 2025”, indique le document.

Dans cette circulaire, le ministre fait état de la “prolifération des occupations anarchiques de la voie publique et des alentours des lieux de commerce […] au niveau de la capitale et dans certains centres urbains”, estimant que des “mesures hardies doivent être prises et appliquées avec rigueur”.

Ces “installations précaires, commerces de toute sorte, stationnements irréguliers, etc., vont à l’encontre de la préservation de l’ordre public” et des efforts visant à “renforcer la sécurité routière”, ajoute-t-il.

En rapport avec les forces de défense et de sécurité et les acteurs concernés, Mouhamadou Bamba Cissé, invite les services concernés à travailler sur des plans d’actions régionaux des opérations à mener avec un calendrier détaillé, afin de mettre un terme à ces installations et d’assainir les villes de notre pays, relève le texte.

Le responsable départemental de l’Urbanisme de Tivaouane a attiré l’attention sur plusieurs “points critiques” dans la commune de Tivaouane, comme la Route nationale n°2 (RN2), fortement encombrée par des installations non autorisées, la route de Mboro et la voie menant à la Grande Mosquée de Tivaouane, souvent saturées.

S’y ajoutent le parking du Service départemental de l’Urbanisme, occupé par une gare clandestine de véhicules dits “clando”.

À Tivaouane, ville religieuse et carrefour économique, la question est particulièrement sensible.

Chaque année, à l’occasion du Gamou et d’autres grands rassemblements, les rues et les abords des marchés connaissent une forte pression liée aux installations provisoires et aux activités commerciales informelles.

Ces situations, souvent tolérées, créent des problèmes de mobilité, de salubrité et de sécurité.

Issaga Bocar Sy invite les citoyens à s’approprier cette dynamique, “dans un esprit de civisme et de responsabilité collective”.

“C’est ensemble, dans l’unité et la discipline, que nous parviendrons à bâtir un cadre de vie plus sûr, plus sain et plus ordonné”, a-t-il conclu.

MKB/ADI/BK