SENEGAL-SECURITE-GENRE
Kaolack, 25 juin (APS) – La problématique des violences basées sur le genre (VBG) constitue un obstacle à la construction d’un développement inclusif et équitable, a déclaré, mercredi, l’adjoint au gouverneur de la région de Kaolack (centre) chargé du développement, Mamadou Habib Kamara.
“La problématique des violences basées sur le genre demeure une préoccupation majeure pour nos sociétés. Elle compromet gravement les droits humains, met mal la cohésion et constitue un obstacle à la construction d’un développement inclusif et équitable”, a-t-il notamment dit.
Il présidait la cérémonie d’ouverture d’une session de renforcement des capacités des officiers de police judiciaire (OPJ) et autres agents des forces de défense et de sécurité (FDS), portant sue l’accueil et la prise en charge des victimes de VBG.
Organisée à l’initiative du ministre de la Famille et des Solidarités, cette session s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PASNEEG 2).
Elle vise à doter les participants d’outils conceptuels, juridiques et pratiques leur permettant “non seulement de mieux comprendre les dynamiques des VBG, mais surtout d’agir avec humanité, professionnalisme et efficacité dans la prise en charge”, a indiqué l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement.
“Le rôle des forces de défense et de sécurité, notamment des officiers de police judiciaire, est capital”, a ajouté M. Kamara, rappelant que les FDS sont “souvent les premiers interlocuteurs des victimes.
“Votre attitude, votre écoute, votre compréhension de la sensibilité des situations peuvent faire la différence entre une justice rendue et une souffrance prolongée, voire une justice aggravée”, a souligné l’autorité administrative.
Selon Mamadou Habib Kamara, l’Etat du Sénégal a fait des avancées significatives en matière de lutte contre les VBG à travers un cadre législatif et institutionnel renforcé.
Seulement, l’opérationnalisation de ces instruments reste tributaire de la formation et de la sensibilisation de tous les acteurs de terrain, a soutenu l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, avant de recommander l’instauration d’une culture de l’écoute et de l’empathie dans le traitement des cas de violences basées sur le genre.
Cela passe, à ses yeux, par le bannissant toute forme de stigmatisation ou de banalisation et d’une stratégie incitant à travailler en synergie avec les structures sanitaires, judiciaires, sociales et communautaires pour une prise en charge holistique des victimes.
Cette perspective devrait également conduire au renforcement de la montée d’informations et la documentation des cas de VBG, en vue d’un meilleur plaidoyer et d’un ajustement des politiques publiques.
Se disant convaincu que cette session va contribuer à “améliorer significativement” la réponse sécuritaire et judiciaire face au VBG dans la région de Kaolack, il a indiqué aux participants qu’ils disposent du pouvoir d’impulser le changement et de garantir à chaque victime le respect de sa dignité et l’accès à la justice.
ADE/BK/ASG