Dakar, 4 mai (APS) – Les quotidiens se sont appesantis sur les sujets politiques et économiques pour leur édition de ce jeudi. Le Soleil évoque un ‘’pacte’’ en gestation entre l’Etat et le secteur privé en se basant sur le dernier communiqué du Conseil des ministres. ‘’Un tsunami se prépare à La Poste’’, titre L’Observateur. Il annonce la suppression prochaine de 2.721 emplois dans cette société nationale. Les travailleurs concernés ‘’seront [emmenés] à quitter la boîte par des départs négociés et des licenciements pour motif économique’’, ajoute-t-il, affirmant que des auditeurs ont déjà remis un plan social à la direction générale de La Poste à cette fin. L’entreprise connaît d’importantes difficultés en raison notamment d’un personnel jugé pléthorique. Elle est classée par le gouvernement parmi les entreprises en difficulté. Bés Bi Le Jour constate que le Sénégal ‘’avance dans la législation’’ en matière d’économie sociale et solidaire. Mais le pays ‘’traîne les pieds dans l’opérationnalisation’’ du cadre juridique de cette forme d’économie qui fait l’objet d’un forum international en cours à Dakar. Les quotidiens sont nombreux à évoquer la consigne donnée au Premier ministre par le président de la République, lors du dernier Conseil des ministres, de s’atteler à la satisfaction des revendications des syndicats de travailleurs. Des ‘’ennemis d’hier’’ L’As s’est intéressé aux ‘’dysfonctionnements’’ des appareils médicaux nécessaires à la prise en charge des malades. Non seulement il existe un ‘’déficit criant’’ de ces appareils, mais leur ‘’maintenance fait défaut’’ aussi, constate le journal. Des membres de la communauté pulaar dénoncent ‘’certaines appellations’’ attribuées à eux ‘’dans les fiches d’enquête du cinquième recensement général de la population et de l’habitat’’. Le directeur général adjoint de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, invoquant ‘’le souci de bien compter’’, affirme que les statisticiens se sont basés sur le recensement général de la population de 2013. ‘’Nous avons retenu les occurrences les plus fréquentes’’, a-t-il argué en guise de réponse à la communauté pulaar. Kritik’ définit l’alliance politique entre Ousmane Sonko et Aminata Touré comme ‘’une relation contre nature’’. ‘’En politique, seules les montagnes ne se rencontrent pas. Ousmane Sonko et Aminata Touré […] ont fini par trouver un combat de convergence’’, lit-on sur la une du journal. Leur alliance trouve son origine dans le ‘’soutien affectif et même physique’’ que le maire de Ziguinchor (sud) a tenu à apporter à l’ancienne cheffe du gouvernement lorsque ses ennemis jurés du PDS (opposition) s’en sont pris à elle, selon Kritik’. Des ‘’ennemis d’hier se rapprochent’’, constate Vox Populi en parlant des deux leaders politiques, que WalfQuotidien présente comme ‘’le couple du refus’’. ‘’Après les passes d’armes aux élections législatives, Ousmane Sonko et Aminata Touré […] se sont ligués. Le dialogue politique les a rapprochés’’, constate WalfQuotidien. ‘’Le F24 ouvre les hostilités’’, titre L’info, concernant le refus exprimé mardi par cette nouvelle coalition politique de participer au dialogue souhaité par le président de la République. ‘’Nous ne sommes pas concernés par ce dialogue’’, note le journal en citant les leaders du Mouvement des forces vives de la nation F24, constitué d’une centaine d’organisations politiques et de la société civile. ‘’La liberté d’expression à rude épreuve’’ au Sénégal L’opposant et homme d’affaires Bougane Guèye Dany fait partie des contempteurs du dialogue politique auquel Macky Sall a convié l’opposition, selon Tribune. ‘’Tous les Sénégalais savent ce qu’il est en train de mijoter. Ce n’est rien d’autre que des partenaires qui puissent légitimer son projet de troisième mandat’’, écrit le journal en citant M. Guèye. Khalifa Sall, l’un des leaders du Mouvement des forces vives de la nation F24, n’a pas pris part à la rencontre tenue par cette organisation pour réagir à l’appel de Macky Sall, affirme L’As. ‘’Une absence intrigante’’, commente-t-il. ‘’La liberté d’expression à rude épreuve’’ au Sénégal, où ‘’on ne parle plus le même langage’’ entre le pouvoir et les médias, fait remarquer EnQuête. ‘’Le Sénégal respecte la liberté par principe, pas par souci d’un quelconque classement’’, déclare le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana. Il réagit au classement annuel de Reporters sans frontières (RSF) des pays en matière de liberté de la presse. De la 73e place en 2022, le Sénégal s’est retrouvé à la 104e cette année, ce qui le rapproche des pires ennemis des professionnels des médias, selon l’organisation de défense de la liberté de la presse. ‘’Le Sénégal dégringole’’ au classement de RSF, observe Sud Quotidien, ajoutant que le président de la République demande au même moment au gouvernement de veiller à ‘’une application intégrale’’ du Code de la presse dans les entreprises de presse. ESF/BK
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