Les inondations et l’orpaillage au centre d’un conseil interterritorial à Tambacounda
Les inondations et l’orpaillage au centre d’un conseil interterritorial à Tambacounda

SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Tambacounda, 25 juin (APS) – La ville de Tambacounda a accueilli, mardi, un conseil interterritorial spécial consacré à la sécurité collaborative, à la prévention et à la gestion des inondations, ainsi qu’à l’évaluation de l’état de mise en œuvre de la mesure de suspension, sur un rayon de 500 mètres, des activités minières dans la zone de la Falémé.

Ce conseil interterritorial, présidé par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Batiste Tine, a réuni, les gouverneurs de Kédougou, de Matam et de Tambacounda. Plusieurs autorités administratives et locales des trois régions ont assisté également à la rencontre.

Jean Batiste Tine a sensibilisé les autorités administratives des trois régions sur leur rôle dans la sécurité publique, la sécurité civile, le renseignement, la protection des personnes et des biens, la liberté d’action des pouvoirs publics et la continuité du service public.

‘’Nous comptons sur elles [les autorités administratives] pour jouer un rôle d’animation et d’impulsion aussi bien auprès des forces de défense et de sécurité qu’auprès de toutes les parties prenantes de la société (…), pour qu’ensemble nous puissions gagner le pari de la sécurité de notre pays’’, a-t-il lancé.

Le ministre a instruit les autorités administratives de mettre en place des comités de veille et de suivi aux niveaux régional, départemental et local. Ces comités doivent permettre de déceler les signes d’alerte, pour pouvoir mobiliser très rapidement les postes de commandement régional et des opérations de secours, afin de faire face à d’éventuels événements.

Il a prévenu d’‘’une très forte probabilité d’inondations cette année encore’’ dans les trois régions au regard des prévisions météorologiques.

Il a assuré que ‘’les moyens vont être mis en place largement à l’avance, les moyens de secours, les moyens techniques, les moyens humains, tout ce qu’il faut pour faire face à ce genre de situation’’.

‘’Nous ne devrions pas avoir besoin de déclencher le plan ORSEC [Plan d’organisation des secours], mais s’il advenait que nous soyons surpris par un événement, par son ampleur, sa dimension et ses conséquences, bien entendu nous déclencherons le plan ORSEC, lequel aussi est déjà préparé’’, a-t-il assuré.

En ce qui l’évaluation de l’interdiction de l’orpaillage clandestin le long de la Falémé, M. Tine dit avoir noté avec satisfaction que la mesure a été globalement bien exécutée sur tout le long de ce principal affluent du fleuve Sénégal.

‘’ Les forces de défense et de sécurité ont procédé à des saisies de matériels assez importantes, ainsi qu’à certain nombre d’arrestations de personnes qui ont été présentées devant les tribunaux et qui ont été jugées. Donc, elles ont fait globalement un bon travail’’, a-t-il salué.

‘’Ces opérations de sécurisation doivent être poursuivies […] dans un cadre de concertation avec les élus locaux, les populations et tous ceux qui sont intéressés par cette question pour trouver des solutions durables ’’, a-t-il préconisé.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a annoncé des mesures d’accompagnement en faveur des populations riveraines de la Falémé, afin qu’elles puissent s’approprier les questions économiques et écologiques.

‘’J’ai noté avec beaucoup d’intérêt la demande pressante de la population pour l’augmentation de la distance choisie. Elle souhaite qu’on aille un peu plus loin des 500 mètres, pour qu’on restaurer ces espaces afin de les consacrer à l’agriculture, ce qui permettra de concourir à la souveraineté alimentaire mais aussi de manière décisive à la sauvegarde de la Falémé’’, a-t-il souligné.

Lors de ce conseil interterritorial, le gouverneur de Tambacounda, Guedj Diouf, et son homologue de la région de Kédougou, Mariama Traoré, ont fait chacun en ce qui le concerne une présentation de l’état de la mise en œuvre du décret interdisant les activités minières sur un rayon de 500 mètres sur la rive gauche de la Falémé.

Les deux gouverneurs ont relevé plusieurs contraintes dans l’application de ce décret, parmi lesquelles l’insuffisante collaboration des populations et la faible couverture du réseau téléphonique.

Ils ont insisté sur l’enclavement, la porosité des frontières, l’insuffisance de matériels de surveillance, notamment des drones, des caméras de surveillance.

ABD/HB/ASG

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